Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
98
FABRICATION DU FER, DE L ACIER PUDDLÉ
ET DE L'ACIER FONDU.
D'après ce tableau, le prix de revient de la tonne de fer brut obtenue au four Danks, dans le bassin de la Loire,
FABRICATION DE L'ACIER PUDDLÉ.
serait Pour de la fonte à 120 francs, de 155 à i60 francs. 100
de do, fr. environ.
80 ' de lig fr. environ.
J'ai dit plus haut que le prix de revient au four Pernot est Pour de la fonte à 19.0 francs (Montluçon), /58,63. (l'Horme). . 131f,79. 100 80
(Ougrée). .
105`,30
On voit par là qu'au point de vue économique, le four Pernot présente au moins autant d'avantages que le four Danks (**). Ses avantages sur ce dernier sont d'autant plus marqués que la fonte est plus blanche et moins chère ; cela
tient à ce qu'il donne un rendement moins considérable, mais aussi à ce qu'il dépense beaucoup moins de minerai
99
Le four employé à la fabrication de l'acier puddlé est le même que celui qui sert pour le puddlage du fer ; la sole est garnie de la même manière avec du minerai de Mokta, des battitures et des scories de cinglage ; la proportion de ces dernières est seulement plus considérable, parce que le travail doit se faire tout entier en bain de scorie. Le nombre d'ouvriers attachés au four est le même que dans le travail pour fer.
marche du traivaiR. Ce que je vais dire se rapporte au puddlage pour acier d'une charge de 600 kilogrammes de fonte grise au bois de Toga (Corse). Lorsqu'une charge est terminée, on arrête le vent et l'on
décrasse la grille ; pendant ce temps, on met le four en
que le four Danks.
mouvement et l'on y introduit les battitures, que l'on répartit
En résumé, le four Pernot apporte un certain soulagement aux fatigues du puddleur ; il ne présente pas, comme le four Danks, de difficultés spéciales pour le garnissage de la sole; son emploi réalise une petite économie sur la main-d'oeuvre et une économie notable sur les matières premières; il réduit en particulier la consommation de la houille d'environ un tiers ; enfin, contrairement au four Danks, il peut être desservi par les outils existant dans' les forges actuellement en activité ; à tous ces titres, il réalise un progrès réel et important dans la fabrication du fer,
surtout sur les bords et au centre de la sole, et les scories de cinglage destinées à former le bain ; ces matières s'échauffent peu à peu. Le décrassage fini, on referme le cendrier et l'on donne le vent ; on laisse le four se réchauffer suffisamment; puis, quand la température est assez élevée, on ajoute quelques pelletées de battitures et l'on charge la
() Ce chiffre serait porté à 106',38, si l'on comptait le minerai à 36 francs la tonne. (**) Je ne veux pas préciser davantage la comparaison, parce que les renseignements que j'ai pu me procurer sur la marche du four Danks en consultant les Rapports cités plus haut sont beaucoup moins nets que ceux que j'ai recueillis sur le four Pernot à Saint-Chamond.
fonte.
Quand les morceaux de fonte arrivent au rouge, on les retourne ; puis, quand la température s'élève au voisinage du point de fusion, on les retourne de nouveau et on les fait tomber en morceaux. La fusion étant complète, on abaisse le registre de la cheminée et l'on jette de l'eau dans le four, afin de refroidir la masse liquide et de la transformer, comme dans le travail des fontes fines et pour les mêmes raisons, en une sorte de magma composé de globules de fonte entourés et séparés par de la scorie peroxydée.