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DE L'INDUSTRIE HOUILLÈRE EN FRANCE. 2 46
ENQUÊTE SUR L'ÉTAT
terminés directement par la hausse ou le manque de charbon a été insignifiant et, s'il y a eu diminution de l'activité industrielle sur quelques points, notamment en ce qui concerne les verreries du Nord et un certain nombre de fabriques de sucre, cette diminution et été compensée par une augmentation de la production, sur d'autres points plus favorisés. En d'autres termes, la rareté on le manque de houille doivent être considérés comme des accidents locaux, indépendants des circonstances de la production, houillère, et c'est seulement dans l'étude des variations de prix du combustible minéral qu'il faut chercher toute l'histoire de la crise.
Variations de prix du combustible minéral. A cet égard, ce qu'il importe de mettre en lumière, ce n'est pas la somme dépen-
sée, à chaque moment, par l'industrie, pour se procurer une quantité déterminée de houille, c'est le cours du charbon à différentes époques, abstraction faite de l'influence des marchés antrieurement conclus. Le cours des houilles de diverses provenances est facile à connaître, grâce à des organes spéciaux de publicit, tels que le journal la Houille, le journal le Charbon, le Bulletin
de la Société de l'industrie minérale de Saint-Édenne, etc. La commission a donc fait analyser la collection de ces domopermet pas l'insertion intégrale d'un document qui n'a pas moins de 170 pages. 11 comprend, d'ailleurs, les divisions suivantes
Crise houillère de 1872-1873. Intensité, origine et causes de la crise. État actuel de la production et de la consommation de la bouille en France. Recherche des moyens propres à assurer le développement de l'industrie houillère en France. Étude sur les principaux bassins houillers exploités. Recherche de gisements nouveaux. Réunions de concessions. Résumé et conclusions. Législation sur les mines et réformes proposées (rapport do M. de Marrère, membre de l'Assemblée nationale).
Modifications à la loi de 1810 réclamées par les déposants, dans l'enquête houillère, et approuvées par la commission. Enquête écrite. Consistance de l'enquête écrite. Questions le' à 22. Note sur le rapport de la commission nommée par le Parlement anglais pour faire une enquête sur les causes de la hausse du charbon. Ce sommaire permet de voir quelles sont les parties du document parlementaire à l'emprunt desquelles il a fallu se borner. Mais, en outre, la Commission des Annales croit devoir consigner expressément ici toutes ses réserves à l'égard de plusieurs opinions et appréciations de faits, qui lui paraissent très-contestables.
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ments, pour les dernières années, et ce travail, joint aux dépositions très-nombreuses de l'enquête écrite, a permis de dresser houillère. un tableau exact des diverses phases de la crise de ce travail en évidence, il vautmieuX Pour mettre les résultats de la valeur absolue du charbon, pour ne se faire abstraction préoccuper que des variations de cette valeur relativement à un point de départ convenablement choisi; c'est le seul moyen d'obtenir des chiffres comparables. Il faut donc adopter, pour cloaque variété de houille que l'on considère, un certain taux initial et, lui attribuant, quel qu'en soit le chiffre, une valeur de 100, estimer, par une sinople proportion, le rapport qui existe entre ce prix initial et les prix obtenus aux diverses phases de la crise. Or on peut remarquer tout d'abord que les prix de 1869 sont sensiblement égaux à ceux de 1870 (en négligeant, pour la France, le deuxième semestre de 1870, pendant lequel a sévi la guerre). La moyenne des prix, en 1869 et 1870, représente donc une excellente base pour l'évaluation de la hausse ultérieure. Si, adoptant cette base, on étudie, pour chacun des grands bassins producteurs qui alimentent le marché européen, la marche
du prix des charbons sur le carreau de la mine, on constate de suite que c'est en Angleterre que la hausse a pris naissance. Ainsi, la valeur moyenne du charbon de Newcastle pour vapeur, pendant les années 1869 et 1870, étant prise pour point de départ et considérée comme égale à. 100, dès le commencement de juillet de 1871, le prix s'élève, pour atteindre 120 pendant le quatrième trimestre de la même année. Le début du premier trimestre de 1872 donne le chiffre de 133 ; puis on arrive à 186 au a" juillet et, dès
le mois d'octobre 0872, le prix de la houille atteint son maximum, qui est 256, c'est-à-dire plus de deux fois et demie le chiffre de 1870. Pendant toute l'année 1875, le prix se maintient entre 256 et 230, et ce n'est qu'à la fin de 1875 qu'il s'abaisse à 210, demeurant ainsi, à ce moment, double de ce qu'il était avant la crise. En Belgique, dans le bassin de Charleroi, la hausse commence six mois plus tard qu'en Angleterre, c'est-à-dire en janvier 1872. Ainsi le tout-venant demi-gras, parti de 100, se maintient à, io5 pendant le premier trimestre, arrive à 118 à la fin du second, puis atteint i5o, pour arriver à son maximum 220 en janvier 1875. Mais bientôt il baisse assez rapidement, la fin de 1873 le ramène
aux environs de 180 et le début de l'année 18711 voit cette baisse s'accentuer encore davantage. Ainsi, retard de six mois relativement à l'Angleterre, maximum moins élevé qu'a Newcastle, prix final moins considérable, bien qu'assez voisin du double du prix