Annales des Mines (1874, série 7, volume 6) [Image 176]

Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.

55o TRANSMISSION ET DISTRIBUTION DES FORCES MOTRICES

tion de force dans un quartier industriel ne pourra généralement pas être placée extérieurement. Du moment qu'il s'agit d'une conduite souterraine, le joint à brides perd une partie de ses avantages, à moins qu'on ne puisse disposer d'une galerie d'égout assez spacieuse pour permettre le passage des ouvriers. Le joint à tulipe, fait au moyen de corde et de plomb matés, et généralement employé maintenant pour les conduites d'eau i et de gaz d'éclairage, ne requiert aucune précaution exceptionnelle pour la dilatation, d'abord parce que les variations de température du sous-sol sont moindres que celles de l'atmosphère, et ensuite parce que le manque de rigidité des joints empêche les variations de longueur de se transmettre de proche en proche. Le travail qui en résulte pour les joints ne paraît pas altérer l'étanchéité des conduites d'eau, même sous de fortes pressions. Il est à croire que celle de conduites d'air comprimé en souffrirait davantage; le seul moyen d'y remédier serait d'intercaler des joints de dilatation placés sous des regards. Pour de faibles pressions et de petits calibres, ils pourraient être avantageusement remplacés par des bouts de tuyaux en caoutchouc avec toiles intérieures, que l'on trouve maintenant dans le commerce et qui offrent une assez grande résistance. 12. La question des récepteurs est la moins avancée de toutes celles qui se rapportent à l'air comprimé. En effet, l'emploi de celui-ci s'étant jusqu'ici borné presque exclusivement aux travaux de percement des galeries et tunnels, les efforts des inventeurs se sont portés de préférence sur l'amélioration de la perforatrice, appareil formé par l'ensemble de la machine-outil et du récepteur qui lui est approprié. Le type général de récepteur à adopter est évidemment fourni par la machine à vapeur : il s'agit seulement de l'adapter au nouveau fluide élastique qu'on veut y faire fonctionner.

AU MOYEN DE L'AIR computmÉ.

551

Au point de vue purement théorique, on peut concevoir que l'air comprimé agisse pendant sa détente à température constante ou à chaleur contante. Considérons d'abord le premier cas. Soit p, la pression

à laquelle l'air sort de la conduite, c'est-à-dire p, modifié par la perte de charge et le changement de niveau. te travail (représenté par le diagramme de la figure 5, dans laquelle OF = p0, OA p,, OE = Y,,C'D' p,) se décompose en deux parties. 1° Le travail d'admission, représenté par aire FABG = aire OABE

aire OFGE, a pour valeur

(P2P0)V2=P2V,(

12!)

.

(i4)

'

c'est le corrélatif du travail dépensé au refoulement. 2° Le travail de détente, représenté par aire GBC = aire EBCD aire EGCD, en supposant la détente complète, a pour valeur

py.

(i 12L))

(15)

\

-1_

c'est le corrélatif du travail demandé par la compression.

Le travail total est alors py 1. -1- )1. Si la détente est poussée seulement jusqu'à la pression p3,- le travail de détente est représenté par aire GBC'H = aire EBC'D' EGHlf, et s'exprime par (1)__12L)-1 p,V,r I (15 a) \P, h/A' L P3 la perte de travail par détente incomplète étant

py.

).±)

Po

P3

Passons au second cas. Le travail total se subdivise encore en travail d'admission et travail de détente dont la TOME VI, 18711.

9. 2.