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REVUE DE GÉOLOGIE.
démontrer, d'après les observations qu'il a faites aux environs de Reims, que les sables blancs de Rilly sont inférieurs au calcaire pisolithique du mont Aimé et de Vertus ainsi qu'au tuf de Sézanne et que, par conséquent, si le calcaire pisolithique appartient à la période crétacée, il en est de même, à plus forte raison, des sables de Rilly et de ceux de Chalons-sur-Vesle. Ces conclusions seront difficilement acceptées par les géologues qui ont étudié cette portion du bassin parisien. Phosphorites du Quercy. Quelques fossiles trouvés par M. G uil-
lier dans les gisements de chaux phosphatée de Caylus (Tarn-
et-Garonne) ont été déterminés par M. A. Ga u dry. Ces fossiles sont : un anoplotherium, un palceotherium de taille moyenne, un paloplotherium de la dimension du palceotherium medium, un chien voisin du Cynodictis robustus (Fil 1101), mais de taille plus petite, un Pterocion ayant la taille de l'espèce nommée Ilycenodon dubius, une vertèbre d'un très-grand serpent paraissant être le Palophis et une chauve-souris dont les dents inférieures diffèrent de celles du Rhinolophus antiquus. M. Pé r on (1) a étudié les gisements de phosphorites du Quercy,
sur l'âge et la nature desquels tant d'opinions contradictoires ont été émises (I). Pour lui, ces dépôts appartiennent certainement à l'étage éocène; ils sont dans une dépendance absolue relativement aux dépôts éocènes voisins. On ne les trouve que dans la région des plateaux calcaires qui ont été parcourus par les eaux douces de cette époque géologique, c'est-à-dire toujours au-dessous de 550 mètres environ d'altitude. Ils appartiennent à la base même de ces formations. Aux gisements déjà connus de Servenac et de Mouillac avec Anthracotherium, Rhinocéros, Palotherium, M. Per o n ajoute celui
de Lamandine, près Caylus, où le Palotherium abonde d'une façon extraordinaire. En outre il a découvert à Lamandine, dans les marnes phosphatées, un riche dépôt de coquilles terrestres et d'eau douce avec Cyclostoma formosum, Limnea ore-longo, Planorbis cornu, etc., fossiles qui confirment tous l'attribution de la phosphorite du Quercy et du terrain sidérolithique qui l'accompagne à l'éocène supérieur ou oligocène (époque du gypse parisien). Quant à l'origine des phosphates, M. Pé r on est porté à y voir une accumulation de débris animaux plutôt qu'un produit de sources thermales. Bull. Soc. géol. [3], 11, 108. Revue de géologie, X, 41.
TERRAINS. 559 MONTAGNE-NOIRE. -- M. Leymerie (i) a décrit les dépôts éocènes du versant sud de la Montagne-Noire. Il y distingue, au-
dessus du garumnien lacustre à Physa gigantea, un étage marin nummulitique à Nummulites globulus, N. atacicus, Operculina
monea, Alveolina subpyrenaïca, Ostrea multicostata, Orbitolites plana, dont il fait l'équivalent du suessonien. Puis, au-dessus, une formation lacustre formée par le grès de Carcassonne ou étage carcassien, véritable mollasse à Lophiodon, dont le calcaire de Ventenac et le grès d'Issel sont des assises subordonnées. Pour M. Le y merle, l'étage carcassien représenterait à la fois le calcaire grossier supérieur, le gypse de Montmartre et le grès de Fontainebleau. Il a nettement participé au soulèvement des Pyrénées. BASSES-ALPES. M. Garnier (2) a donné le tableau suivant pour la série des assises éocènes dans les vallées du Var, du Verdon et
de l'Asse (Basses-Alpes) VAR ET VERnON
(Branchaï, Allons, Entrevaux), AnnoL
Eocêne supérietir.
ASSE
(Barrème, Clumane, Tartou.).
t. Calcaires et schistes argilo-cal- Schistes gréseux de EAsse (t1ysch). caftes à fircoïdes et à myrianites. 2. Grès d'Anna (tbsch). 1. Marnes argileuses à Orbitoïdes, 1. Marnes argileuses sans fossiles operculines, nunimulites,Serpula de Barrème. spirula, Tornatella simulata. Marnes argileuses à nummulites et tornatelles de Clumane.
Eocène moyen.
Calcaires marneux à numnim. ( 2. Calcaires grossiers , jaunes à imminulites, de Barrême et
lites, orbitoïdes et operculines.
Clurnane.
Calcaires durs à nummulites.
Marnes à cérithes et Natica \rapin-
cana de Branchaï, Allons, Argens.
Glauconie de Tartonne. Manque.
Cependant M. Tournoüer (5) est porté à regarder la série de Clumane et de Barrême comme intercalée entre la flysch et les marnes à Serpula spirula d'Allons et d'Entrevaux. Ces dernières devraient alors descendre au- dessous de la glauconie de Tartonne. Quant aux couches nummulitiques de Castellan ne, attribuées par cfOrbigny au suessonien, M. To urn ofter les regarde comme
l'équivalent du flysch, ou comme situées entre le flysch et le
Système d'eau douce tongrien. (t) Bull. Soc. géol. [3], II, 68. Bull. Soc. géol. [2], XXIX, 704. Bull. Soc. géol. [2], XXIX, 707.
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