Annales des Mines (1875, série 7, volume 7) [Image 22]

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MINES DE SOUFRE

DE SICILE.

dans les scale étroites et inclinées ne comporte qu'un nom-

Dans un certain nombre de mines on a exécuté des galeries

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bre nécessairement réduit de ces porteurs, ensuite parce que le recrutement des enfants ou jeunes gens employés à ce travail est très-difficile et toujours insuffisant. 5° Le manque de manoeuvres a conduit les exploitants à

admettre dans les travaux des enfants de plus en plus jeunes, dont l'âge descend parfois jusqu'à huit ans. Privés de toute éducation morale et de toute instruction, dressés de bonne heure à la fraude et à la duplicité, et soumis à un travail au-dessus de leurs forces, ces enfants sont atteints dans leur développement moral et physique. Les vices que l'on s'accorde à reprocher aux ouvriers siciliens proviennent en grande partie de la dure condition faite à leur enfance. Les résultats sont aussi déplorables pour le corps que pour l'âme. M. Parodi cite ce fait que sur cent jeunes

gens inscrits pour la classe de 1845 dans le district de Caltanissetta plus du tiers ont été réformés _pour infirmités. contractées évidemment dans les mines. Quel que soit le système auquel s'arrête le gouvernement

pour la réglementation de la propriété minière et de l'exploitation, il est de son devoir de provoquer sans retard les mesures législatives destinées à faire cesser des abus aussi condamnables. § 6.

Épuisement.

Quand les couches de soufre sont recouvertes par des argiles imperméables, l'eau ne pénètre guère dans les travaux que par les buchi d'extraction qui ont traversé des terrains perméables. Si au contraire le minerai est surmonté de gypses ou de calcaires, les eaux filtrent à travers la masse même du gîte qui devient ainsi aquifère. Le procédé employé pour l'épuisement des eaux pendant l'exécution des travaux de recherches, et dont il a été question plus haut, est aussi en usage quand l'exploitation est en marche. Il a nécessairement un très-faible rendement.

d'écoulement ou même des puits verticaux ou inclinés pourvus de machines d'épuisement. D'après M. Parodi il existe treize sol fares munies de machines d'épuisement. Mais

comme les travaux sont toujours poussés en profondeur suivant l'inclinaison, il arrive bientôt que les chantiers inférieurs ne sont plus desservis par les ouvrages servant à l'épuisement. Les eaux sont alors amenées jusqu'à la galerie

d'écoulement ou jusqu'au fond du .puits, au moyen d'une série de mauvaises petites pompes en bois qui élèvent l'eau chacune de 2 à 5 mètres de hauteur, et la dépense d'épuisement devient énorme. Les ouvriers (tromba(ori) chargés de la manoeuvre des pompes reçoivent un salaire de if,7o par jour en moyenne. Les galeries d'écoulement sont toujours fort mal entretenues. La pression des terrains gypseux écrase rapidement les muraillements à mortier de plâtre et la plupart de ces ouvrages sont bientôt hors de service. On peut compter que pour une longueur de 5oo à Loo mètres ces galeries coûtent environ 6o lires par mètre courant. La dépense d' épuisement est nécessairement très-variable presque nulle dans certaines mines, elle est considérable dans

certaines antres, et elle n'est dans ce dernier cas justifiée et rendue possible que par une grande richesse du gîte. Comme observation générale, on peut avancer que les

quantités d'eau affluant dans les travaux sont presque toujours faibles, que si elles sont un obstacle à l'exploitation, cela tient uniquement à la grossièreté des moyens employés pour les épuiser ; enfin qu'avec des travaux réguliers et une force mécanique peu considérable, elles peuvent être facilement surmontées, avec beaucoup moins de frais que par les procédés actuels. § 7.

Prix de revient de l'exploitation.

Comme exemple de ce que peut coûter l'exploitation, je