Annales des Mines (1875, série 7, volume 7) [Image 32]

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MINES DE SOUFRE

DE SICILE.

convénient grave de produire des torrents d'acides sulfureux qui sont extrêmement nuisibles à la végétation. Aussi a-t-on dû apporter des restrictions à l'emploi de ces appa-

ronfle inférieure porte quarante-quatre échancrures semblables dans lesquelles passent les boulons qui fixent la partie mobile dont il sera question ci-après. A l'intérieur du cylindre est un tube en tôle légèrement conique, de mètre de diamètre moyen ; il est percé de trous, ouvert à

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reils. Les calcaroni dans lesquels on veut fondre toute l'année doivent se trouver à 200 mètres au moins des habitations et à 100 mètres des terrains cultivés ; ceux qui sont établis à des distances moindres ne peuvent fondre que du i" août au 51 décembre. Ces mesures ne. protégent qu'imparfaitement les récoltes, mais elles causent un préjudice sérieux aux exploitants de soufre, qu'elles obligent à

entasser sur de vastes espaces tout le minerai extrait du 1" janvier au i" août, ce qui représente une immobilisation de capitaux assez considérable. Enfin un point important qu'il importe de signaler, c'est que le calcarone ne peut être employé pour les minerais très-pauvres contenant moins de 15 p. 100 de soufre. La perte devient alors tellement considérable que le produit est insuffisant pour couvrir les dépenses. § 3.

Fusion à la vapeur.

L'appareil dont nous donnons le dessin, fig. 7, PI. II, est celui que nous avons vu fonctionner en 1871 à Lercara. Il se compose de deux parties, l'une fixe, l'autre mobile. La première est formée d'une chaudière cylindrique verticale en tôle de fer de rm.20 de diamètre èt de 3^',2o de hauteur, portée sur quatre colonnes en fonte et ajustée à ses deux extrémités sur deux couronnes en fonte. La couronne supé-

rieure porte trente-huit échancrures crans lesquelles on peut faire mouvoir autant de boulons' tournant autour des axes pp. Ces boulons servent à fixer sur la couronne, par l'intermédiaire d'un joint en caoutchouc, un couvercle en fonte B, que l'on peut enlever, une fois l'opération terminée, au moyen d'un crochet et d'un petit treuil porté sur un chariot qui roule sur deux rails placés au-dessus. La cou-

la partie supérieure et fermé à la partie inférieure par deux grilles ayant la forme d'une demi-circonférence, qui peuvent se mouvoir autour des charnières aa, et qui sont maintenues par des crochets non figurés dans le dessin. La partie mobile se compose d'un creuset en fonte (caldarina) entouré d'une enveloppe en tôle de fer avec fond plat en fonte ; le tout est relié à une couronne en fonte portant quarante-quatre boulons qui permettent de relier ensemble les deux parties de l'appareil. Quand on desserre les boulons, la partie mobile vient s'appuyer sur un chariot V qui se meut sur deux rails. Des tuyaux non figurés sur le dessin et munis de robinets amènent la, vapeur dans le cylindre supérieur et dans l'enveloppe du creuset. Un manomètre indique la pression à l'intérieur de l'appareil.

Les wagons de minerai arrivant par la voie M sont poussés sur un truck qui se meut sur une voie transversale T, et qui les amène pour le chargement devant chacun des appareils. Le couvercle étant enlevé, on jette le minerai

dans le tube intérieur en commençant par les plus gros morceaux. Le tube reçoit par opération une caisse et un quart ou 2me,84 de minerai, bien que sa capacité ne soit La différence provient de ce que le minerai est toujours mis en tas par les ouvriers de manière à ménager beaucoup de vides, tandis que le tassement dans l'apque de

pareil est complet. La charge est donc de' 5.5oo kilogrammes. On met le couvercle en place ainsi que le creuset,

et l'on donne la vapeur. Dans une opération à laquelle j'ai assisté, la marche de l'opération a été la -suivante :