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MINES DE SOUFRE
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DE SICILE.
qui sont les plus nombreux et aux minerais pauvres, il faudrait que la prime de brevet fût considérablement diminuée (ce qui a été fait pour Latera oit les minerais ne tiennent que 15 p. i oo) et que la valeur du soufre sur les mines fût supérieure à En fait, la valeur de 81r", 2 o attribuée au quintal de soufre sur la mine est plutôt un minimum ; ce chiffre suppose que
le prix de vente sous vergues est de 12 lires, tandis qu'il est ordinairement plus élevé. Ainsi, au 21 février dernier, le soufre de deuxième qualité valait 1.6"res,52 à Licata, 151"",52 à Girgenti. Prenant ce dernier chiffre, la valeur
sur la mine ressort à 1152. Les calculs ci-dessus donnent alors les résultats suivants ISEIVEFICE
par tonne de minerai. Fusion
à la vapeur.
Minerai à 26 p. 100 de soufre. Id... . . 21,5 Id. Id.
16.5
Id.. .
.
.
.
.
lires. 15,79 11,20 5,40
DIFFÉRENCE en
Au calcarone.
faveur de la fusion à la vapeur.
lires.
lires.
12,25 8,80 4,30
3,54 2,32 1,16
Ainsi, au prix actuel du soufre, le procédé de fusion par la vapeur est plus avantageux dans tous les cas que le traitement au calcarone.
Du reste, les prétentions des propriétaires du brevet ne sont pas le seul obstacle qui s'oppose à l'emploi des appareils à vapeur. Une difficulté sérieuse provient de ce que la plupart des mines sont affermées par les propriétaires du sol aux exploitants moyennant une redevance considérable calculée sur le produit brut. Or, l'avantage que présente la fusion à la vapeur résidant uniquement dans l'augmentation de rendement qu'elle procure, on voit que cette augmentation a surtout pour effet de grossir la part du propriétaire en ne laissant qu'un mince profit pour l'exploitant. Si l'on suppose que la redevance soit de 25 p. 300 du produit brut,
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elle représente une somme de 2H"s,05 par quintal de soufre
produit, celui-ci valant 8°,2o sur la mine ; avec un minerai riche, la redevance payée au propriétaire sera donc par tonne de minerai de 1,7 x 2,05 ou 5"1",48 si l'on emploie le calcarone et de 2,4><2,o5 ou 4lires,52 si l'on fait usage de la vapeur. L'augmentation du taux de la redevance dans le dernier cas absorbe donc une grande partie du bénéfice résultant de l'emploi du procédé perfectionné. Le seul moyen pour l'exploitant de tourner la difficulté est de livrer la fusion à forfait à la Société milanaise et de la payer en soufre, de manière à ne partager avec le propriétaire que le bénéfice réellement obtenu. Mais il est clair qu'il y a dans une combinaison de ce genre des difficultés spéciales qui ne peuvent toujours être surmontées. Le mode de payement du droit de brevet par une somme annuelle est préférable en principe, pourvu que celle-ci soit modérée, mais il ne peut être appliqué que dans les cas où la redevance au propriétaire n'est pas proportionnelle au produit brut, et est elle-même réglée à une somme fixe. En résumé la méthode de fusion par la vapeur, beaucoup plus rationnelle que le procédé du calcarone, lui est supérieure comme rendement industriel dans tous les cas (sauf pour les minerais argileux), si l'on fait abstraction du droit de brevet, qui est destiné à prendre fin dans un petit nombre d'années. Elle permet de fondre les minerais au fur et à mesure de leur extraction ; elle supprime les dégagements d'acide sulfureux si nuisibles à l'agriculture ; elle est indépendante des circonstances atmosphériques. Il n'est pas douteux qu'avec le temps, au fur et à mesure que les chemins de fer se développeront et que l'approfondissement des mines augmentera les difficultés de l'exploitation et le prix de revient du minerai, elle ne se répande peu à peu et ne contribue à augmenter dans une forte proportion la quantité de soufre que l'île fournit au commerce. Mais il est certain que ses progrès seront très-lents et que pendant