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DE SICILE. MINES DE SOUFRE
bien des années encore la majeure partie du soufre de Sicile continuera à être obtenue par la méthode barbare, mais simple et peu coûteuse, du calcarone.
CHAPITRE V. TRANSPORT, EMBARQUEMENT ET COMMERCE DES SOUFRES.
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charges triples ou quadruples. Mais toutes les tentatives faites jusqu'ici pour modifier le système actuel ont échoué devant la résistance violente des insulaires. Il y a quelques années, un exploitant de la province de Girgenti fit venir du continent des équipages de transport avec leurs conducteurs. Quinze jours api'ès les chevaux étaient tués et les conducteurs, menacés de mort, durent quitter au plus vite ce pays inhospitalier.
Le transport par charrettes coûte en moyenne 0'",45 par. tonne et par kilomètre.
§1.
Conditions actuelles du transport.
Bien peu de mines en Sicile sont desservies directement
par une route carrossable ; presque toutes sont obligées d'employer des bêtes de somme, sur une partie au moins de la distance qui les sépare du port d'embarquement. Ce mode de transport est du reste tellement passé dans les habitudes du pays que l'on rencontre encore de nombreuses files d'ânes et de mulets, conduites par un ou deux
hommes, sur des routes dont le tracé et l'entretien permettent la circulation des charrettes. Un mulet porte deux pains de soufre ou balaie, suspendus
à ses côtés par des cordes. La charge est de oo à 1.20 ki-logranmies.
Le prix du transport varie naturellement suivant les saisons et les circonstances locales. On peut l'évaluer en
moyenne à o,8o par tonne kilométrique. Les charrettes qui font le transport des soufres sont toutes très-petites et traînées par un seul cheval. Elles ne portent guère plus de Goo kilogrammes. La caisse, toujours peinte de couleurs voyantes, est très-élevée au-dessus de l'essieu ; ses dimensions sont 1-,5o sur f mètre et om,45.
La plupart des routes comporteraient l'emploi de véhicules plus forts, attelés de plusieurs bêtes et portant des
Le soufre est pesé à la mine et repesé à son arrivée au magasin. On admet un déchet de route de f à 2 p. foo suivant la distance. Cette tolérance constitue une perte constante pour l'administration, la différence entre le dé-
chet réel et le déchet admis profitant aux employés du magasin. § 2.
Embarquement.
Il existe dans tous les ports d'embarquement des négo-
ciants qui achètent le soufre aux petits exploitants de l'intérieur et leur font le plus souvent des avances qui leur tiennent lieu du fonds de roulement qui leur manque. Les principaux exploitants font le commerce pour leur compte et ont un dépôt dirigé par un représentant assisté d'un ou de plusieurs employés. Les frais de magasin s'élèvent à of,o5 environ par quintal. Les dépenses d'embarquement comprennent le transport à la plage, le chargement
des barques et leur manoeuvre jusqu'au navire et sont données à forfait. Elles varient suivant les conditions locales et la saison. M. Parodi donne le tableau suivant qui montre la moyenne de l'ensemble des frais de magasin et d'embarquement et les économies qui pourront être obtenues quand on aura exécuté les travaux projetés dans les différents ports