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DE SICILE.
MINES DE SOUFRE
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dus aux matières étrangères et 5 p. ioo à l'oxydation incomplète de l'acide sulfureux produit. Une tonne de
fusion du soufre étant subordonnée à l'extinction du brevet qui paralyse leur emploi industriel et à un change-
soufre réellement utilisé coûterait donc à Marseille, avec
ment dans le mode de redevance aux propriétaires du sol,
le soufre,
115
0,9
128 francs.
Dans la fabrication de l'acide sulfurique, l'emploi du soufre présente sur Celui de la pyrite divers avantages que M. Balard, évalue à 25 francs par tonne de soufre utilisé, et qui résultent du moindre volume d'air nécessaire
et par suite de la meilleure utilisation de la capacité des chambres, de la température moins élevée produite par la combustion, de la moindre dépense de nitrate de soude, enfin des manipulations supplémentaires qu'exigent les résidus de pyrite. La tonne de soufre utilisé coûterait donc en somme, avec le soufre de Sicile, environ 7 francs de moins qu'avec la pyrite. De ces calculs et de calculs analogues, M. Parodi conclut
que, si le prix de vente du soufre s'abaissait à 9,5o dans les ports de Sicile, ce produit pourrait lutter avec avantage contre les pyrites à Marseille, mais qu'il présentait encore sur ces dernières une infériorité de 7,3o pour -les usines anglaises, de 12,3o pour les usines du nord de l'Europe. Pour nous, nous ne pensons pas que cette éventualité se réalise, même en supposant terminés les travaux publics en cours d'exécution ou projetés dans l'île. Les méthodes d'exploitation perfectionnées ne s'intro duiront que peu à peu en Sicile, et seulement au fur et à vesure que l'approfondissement des travaux et l'augmentation des eaux affluentes rendront leur emploi indispensable. Dans ces conditions, elles n'auront pas pour effet un
abaissement, mais plutôt une augmentation du prix de revient, et il est probable que l'accroissement de production
qu'elles produiront sera compensé par l'épuisement ou l'abandon des solfares pauvres.
De même l'adoption des appareils à vapeur pour la
est à présumer qu'ils ne se répandront que bien lentement, malgré les avantages incontestables qu'ils préil
sentent, et que leur effet sur l'accroissement de la production sera peu sensible. Nous avons montré plus haut, page 47, que le prix de revient de la tonne de minerai serait, avec les méthodes perfectionnées, de 711"',55.
Dans les circonstances moyennes indiquées ci-dessus, le prix du quintal de soufre rendu à bord, en supposant réalisées toutes les économies sur les transports et l'embarquement et en admettant que le bénéfice du propriétaire et de l'exploitant reste le même, serait 700 kilog. de minerai à 7llres,55. . Fusion au calcarone Transport. Embarquement
5,28 o,53 1,33 0,19
Bénéfice de l'exploitant et du propriétaire du sol. Droit d'exportation.
3,10 1,07
Ensemble..
11,50
y aurait donc r,seulement une réduction de o"" ,5o, l'augmentation du prix de revient du minerai compensant en grande partie les économies réalisées sur les transports et l'embarquement. D'ailleurs les chiffres portés ci-dessus pour le transport
supposent l'adoption du tarif réduit à o,o5 par tonne et par kilomètre; avec le tarif actuel, le transport coûterait 1"",61, ce qui porterait le prix de revient total à 1178. Il est peu probable que le gouvernement italien consente à une réduction qui ne profiterait guère qu'aux négociants en
soufre et dont le résultat le plus clair serait je grever