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EMPLAI DES COORDONNÉES CURVILIGNES.
EMPLOI DES COORDONNÉES CURVILIGNES.
système se réduit à un déplacement identique de tous les éléments, que nous devons supposer libres et indépendants, les liaisons géométriques étant de pures abstractions et non des forces réelles. Mais si cet état d'équilibre est réalisé à un certain moment, il est clair qu'il moins de placer le système matériel dont il s'agit dans le vide absolu, l'intervention des forces extérieures doit changer presque immédiatement les conditions initiales. Or on sait qu'un mouvement élémentaire quelconque peut être regardé comme dû à la coexistence d'une rotation autour d'un certain axe et d'un déplacement parallèle à cet axe. Les déplacements parallèles peuvent exister seuls, on vient de le dire, mais c'est là un cas exceptionnel ; la rotation autour d'un axe instantané se produira généralement, et de là résultera nécessairement un changement de figure dans le système, parce que toute rotation donne naissance à des forces centrifuges
la gravitation newtonienne, on s'est habitué à considérer chaque élément matériel comme un foyer inépuisable de forces vives qui se renouvellent incessamment. Sur cette pente, on a été, de nos jours, jusqu'à supprimer la matière,
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auxquelles il faut bien supposer quelque effet, à moins qu'on n'imagine, pour les détruire, un système de force spéciales,
sous les noms de cohésion, d'affinités, de calorique, etc. Donc, si l'on considère, avec M. Lamé (5), les forces spéciales qu'on vient de nommer uniquement comme des hypothèses de coordination, le changement de figure, ou le changement d'état, est la loi universelle des corps, les atomes étant seuls indestructibles. Newton a déclaré qu'il n'entendait point affirmer que « la « gravité soit essentielle aux corps »; il a observé la même
réserve au sujet des forces attractives auxquelles il a attribué les phénomènes capillaires. Cette réserve ne devait pas être imitée ; par suite des magnifiques applications de c, Tous ces êtres mystérieux et incompréhensibles (calorique, électricité, magnétisme, attraction universelle, cohésion, affini« tés chimiques) ne sont au fond que des hypothèses de coordination, utiles sans doute à notre ignorance actuelle, mais que les 4( progrès de la véritable science finiront par détrôner. s (Lamé, Leçons sur l'élasticité, p. 335.)
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pour ne Voir partout que des systèmes de forces, subsistant
et se transformant d'elles-mêmes, ce qui équivaut à faire d'une conception purement abstraite une réalité objective. C'est à Descartes que l'on doit d'avoir mis en évidence les différences essentielles qui séparent l'esprit, seul principe spontanément actif et conscient, de la matière inconsciente et inerte. Cette distinction, trop négligée peut-être aujourd'hui, est le fondement même du spiritualisme (*); dès lors, toutes les questions où le principe de l'inertie est en jeu prennent, au point de vue philosophique, une importance extrême, et l'on comprend les efforts tentés par Descartes, Euler Cil et d'autres encore, pour expliquer, en les rattachant à des causes purement mécaniques, les phénomènes naturels dont l'Astronomie d'une part, la Physique et la Chimie de l'autre, ont déterminé les lois, et pour éliminer de la Mécanique céleste ou terrestre une multitude de forces mystérieuses qui, en faisant revivre les qualités occultes invoquées autrefois, dissimulent les lacunes de la science et en retardent les progrès. (e) Voir Pascal, De l'esprit géométrique ( Ed. Lahure, t. II,
p. 352).
(5*) Lettres à une princesse d'Allemagne (Ed. Cournot, 18/(2,
Ce partie. Lettre LXVIII).
(")
TOME VII, 1875.
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