Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
I 90
INFLAMMABILITÉ
DES POUSSIÈRES DE CHARBON.
191
caoutchouc traversé par la tige d'un entonnoir renversé de 12 centimètres de diamètre. Après introduction dans la cloche de 6o ou 8o grammes de poussier n° 1, le gros bout est hermétiquement clos par un tampon en liége, traversé par un tube recourbé. A l'extérieur, ce tube peut être relié avec la buse du soufflet de forge ; à l'intérieur, il débouche normalement à la face du tampon et à quelques millimètres de distance. La galerie mobile consiste en un tube droit dont l'axe se
feuille de papier collée sur le bras horizontal de la potence. Le canon, le tube mobile et le plan du secteur étant ali-
meut dans le plan horizontal mené par le centre de la
La galerie étant légèrement oblique sur l'axe du canon, l'aide donne le vent et allume le gaz. Le coup de mine étant réglé, l'observateur, placé à l'extrémité opposée, fait brusquement tourner le tube mobile, le présente une seconde à la flamme du chalumeau et le ramène à lui. La portée du coup de feu est donnée par la lecture directe ; la trace noire
bouche du canon, autour d'une ligne verticale coupant le prolongement de l'axe du chalumeau. Le tube est en verre vert; il a 2 mètres de longueur et 5 centimètres et demi de diamètre: il est légèrement évasé à un bout et aminci à l'autre ; il est serré en son milieu entre les pinces d'un support vertical, dont la base est clouée sur la table de l'expérience et dont la tige à mâchoire joue librement clans la douille du pied. Amenée dans le prolongement du tube Bunsen, la galerie affleure la bouche du canon par son extrémité évasée 'à 1/2 ou 1/4 de millimètre près. Les appareils de mesure sont au nombre de trois, une règle, des témoins et un pendule balistique. Une bande de papier, divisée en doubles centimètres, est colléee sur la galerie et permet d'évaluer approximativement la longueur des flammes. Deux témoins formés chacun d'un grain de plomb de 3 grammes enveloppés dans du papier, sont placés dans ce tube à im,5o et in',75 du gros bout et servent à apprécier l'intensité au coup de feu. Le pendule balistique est une potence à pendule munie d'un secteur qui mesure l'amplitude de la demi-oscillation : la boule de l'appareil est une balle de sureau de 2 centimètres et demi de diamètre dont la surface est recouverte par un léger enduit de noir d'ivoire; le secteur consiste en un arc de cercle gradué en double degré et tracé sur une
gnés, le petit bout de la galerie rase la balle du pendule à un demi-millimètre près. Avant l'expérience l'observateur enlève la galerie mobile
avec Son axe, y introduit 4. grammes de poussier, et dis-
tribue le charbon aussi régulièrement que possible sur toute la longueur du tube ; il pousse les témoins à leur poste et remet en place l'appareil.
laissée par la balle du pendule sur son cadran indique l'amplitude de son oscillation, et l'état des témoins est relevé par une inspection postérieure. L'appareil est simple et facile à monter ; les éléments qui le composent se trouvent dans le matériel de tous les laboratoires d'usine. Les observations se font rapidement; elles n'ont pas la rigueur mathématique des expériences de la physique, mais leur exactitude est suffisante pour les besoins journaliers de la pratique. Les expériences faites sur les houillères de Campagnac dans le laboratoire de Rodez peuvent se résumer dans les termes suivants § 1. - RECHERCHES PRÉLIMINAIRES.
(a) Allure du coup de mine à l'air libre.
i° Le coup de mine étant donné sans allumer le gaz, un abondant enduit de charbon se dépose sur une plaque de porcelaine placée à quelques centimètres de la bouche du tube.
2° Le gaz étant allumé et le chalumeau soufflé à l'air pur,