Annales des Mines (1875, série 7, volume 7) [Image 161]

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A EllEY BERG.

TRAITEMENT MÉTALLURGIQUE, DES MINERAIS

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de travail ; de là les gaz se rendent, par un canal incliné, à la cheminée d'abduction. Au-dessous de la porte de travail, se trouve, sur le sol de l'usine, un dépôt de sable ou de menues scories, dans lesquelles on a pratiqué des cavités hémisphériques pour recevoir les scories que l'on tire du four. Au-dessous du trou de coulée sont placés, sur toute la longueur du four, des moules en fonte de la forme d'une pyramide tronquée, dans lesquels on coule la matte.-

four à réverbère est fondue avec de la matte crue on de la matte à deux feux, qui doit fournir le soufre nécessaire à la concentration du cuivre. Outre ces deux éléments essentiels du lit de fusion, on y rencontre encore des additions de deux espèces, les unes destinées à élever la teneur en cuivre, les antres devant donner une scorie fluide. Dans la première catégorie on peut ranger les déchets de cuivre (Kupfergekrdize); dans la seconde, la chaux fluatée et le quartz ; enfin, des minerais de cuivre quartzeux remplissent à la fois ces deux

La confection de la sole est une opération préliminaire très-délicate et qui exige beaucoup de soins. On y emploie 2.5oo kilogrammes d'un mélange de 5 parties de quartz et

fonctions.

de partie de scories de l'opération B. Le tout est finement bocardé, passé au crible et intimement mélangé, puis chargé et étendu sur la sole. On porte alors le four à

une forte chaleur rouge, en renouvelant fréquemment les. surfaces avec un râble, de manière à obtenir dans toute la masse une température sensiblement uniforme. Quand on est arrivé à ce point, on donne à la sole sa forme définitive, celle d'une cuvette légèrement déprimée vers le trou de coulée. On ferme toutes les ouvertures du four, on les lute, et on élève la température jusqu'à la plus forte chaleur blanche que l'on puisse produire dans ces conditions. On la maintient pendant douze heures, puis on laisse tomber le feu et l'on obtient de la sorte une sole parfaitement frittée et glacée à sa partie supérieure. Une pareille Sole dure 15 à 18 mois. Avant de commencer les opérations de concentration de la matte cuivreuse, on charge dans le four une tonne de scories de l'opération B, on les y fond et on les évacue par là porte de travail ; c'est dans le but de donner encore à la sole une plus grande compacité et une plus grande solidité. On peut alors commencer à charger le lit de fusion. Lit de fusion. La matte grillée complètement au -

Une charge se compose en moyenne de 1.200 kilogrammes de matte 5' grillée. matte 5° crue. Kupfergekrâtze. 150 à 200 200

5o à 100

minerai de cuivre quartzeux. fluorine.

1.700 à. i.800 kilogrammes.

Au commencement de l'opération, le four est au rouge ; la porte de travail est ouverte. On charge le lit de fusion par l'ouverture pratiquée dans la voûte, puis on l'étend sur la sole au moyen d'un long râble en fer, de manière à porter la plus grande partie de la charge dans le voisinage du pont ; on a ainsi en vue d'arriver plus rapidement à la fusion. Cela fait, on ferme et on lute la porte de travail, on pique la grille et l'on acConduite de l'opération.

tive le feu.

Si le feu est bien conduit, deux heures et demie à trois heures après le chargement, la ruasse est en fusion. On

ouvre la porte de travail, et l'ouvrier brasse le bain de liquide avec un râble en fer, dans le but de maintenir en suspension dans la masse des matières encore pâteuses et imparfaitement fondues. La fin de ce travail est indiquée au fondeur par la consistance de la sole. Présente-t-elle à la pointe de son outil une surface unie et comme glacée, le