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VITESSE D'INFLAMMATION
Si y est notable, le second terme du second membre est le plus influent. En négligeant le premier, et en nous reportant à la formule qui donne V, nous verrons que la longueur parcourue par la flamme dans le tube sous l'influence de la vitesse y est proportionnelle à N
(S)7vV,
N étant un coefficient dépendant de la nature du gaz et de celle des parois du tube. On voit ainsi qu'a vitesse de translation du gaz égale, une toile métallique qui arrêtera la flamme de grisou n'arrêtera pas celle du gaz d'éclairage. La vitesse d'inflammation pour
ce dernier gaz étant à peu près double de la
vitesse
d'inflammation que possède le premier, il faudra, pour faire sortir la flamme d'une toile métallique, que le mélange d'air et de grisou soit animé d'une vitesse double de celle qui suffirait pour le mélange d'air et de gaz d'éclairage. Les expériences de la Commission de la Société de l'industrie minérale ont montré qu'une vitesse comprise entre
I ',20 et im,70 par seconde suffit à projeter hors d'une des toiles métalliques employées pour les lampes
de
Saint-Étienne, la flamme d'un mélange d'air et de gaz d'éclairage. Avec l'air et le grisou, la vitesse que le courant gazeux devrait posséder pour produire le même effet, serait donc comprise à peu près entre 2.m,4o et 5"',4o. La commission anglaise chargée d'expérimenter les lamfaudrait substituer à 0 dans toutes nos formules pour représenter le phénomène arrivé à l'état permanent. Lorsque cette température 0 est obtenue sans que la flamme traverse la toile métallique, le phénomène peut durer indéfiniment sans que l'inflammation se transmette au dehors, à moins qu'il ne se produise à la longue une altération des fils de la toile. L'expérience confirme ce résultat.
D'UN MUA NG E D'AIR ET DE GRISOU.
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pes Morison avait trouvé directement, pour cette vitesse, 7 pieds anglais ou environ em,1 5 par seconde. Le peu de précision que comporte, dans toutes ces expériences, la mesure de la vitesse, explique suffisamment la différence entre l'expérience et les déductions de la théorie (*). On voit donc qu'il suffit que la flamme du grisou soit projetée sur une toile métallique avec une vitesse de 2 à 5 mètres pour qu'il y ait à redouter que la flamme traverse la toile. De semblables vitesses peuvent être rencontrées accidentellement dans l'intérieur d'une mine. Il faut donc en conclure, comme l'avait fait la commission de la Société
de l'industrie minérale, qu'il importe à la sécurité des mines à grisou que toutes les lampes à simple toile métallique y soient remplacées par des lampes arrêtant la flamme d'une manière plus certaine.
Il nous reste maintenant à passer en revue les phénomènes qui peuvent se produire dans l'intérieur d'une lampe de sûreté, en nous attachant à en donner une explication théorique satisfaisante. La commission de Saint-Étienne a .étudié expérimentalement ces phénomènes; nous rappelle-
rons les résultats qu'elle a obtenus et que j'ai consignés dans mon rapport.
Occupons-nous d'abord des lampes Davy. La commission a constaté qu'au-dessous de o"',o8 de grisou pour
de mélange la flamme de la mèche devient fuligineuse en s'allongeant beaucoup. A o°,08, la flamme de la () Le résultat auquel nous sommes arrivés est en contradiction avec l'opinion que j'avais émise dans mon rapport à la commission de la Société de l'industrie minérale. J'avais cru pouvoir déduire, d'une expérience particulière, que des vitesses à peu près égales pouvaient projeter hors d'une même toile métallique les flammes du grisou et du gaz d'éclairage. Il serait facile de montrer en quoi l'expérience n'est pas concluante et quelle est la circonstance qui
m'avait égaré. Je me contente ici de reconnaître et de signaler mon erreur.