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MACHINE D'ÉPUISEMENT
A DOUBLE EFFET.
l'action de la vapeur au-dessus du piston donne lieu à
beau spécimen de machine d'épuisement à double effet dont le premier jeu foulant était établi au-dessous de la
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des conditions toutes différentes : l'excès de puissance de
la vapeur au commencement de la course, ouvre sans peine les clapets et produit une accélération de vitesse jusqu'au moment où la puissance devient égale à la résistance; à partir de cet instant, l'excès de la résistance sur la puissance va en croissant et tend à réduire la vitesse qui arrive à zéro à la fin de la course. Grâce à cela, la vitesse
moyenne peut être considérablement augmentée et l'on évite la résistance passive produite par l'étranglement de la vapeur à l'échappement. Employée pour la Progrès réalisés. Historique. première fois en 1864, au puits Gewalt, près Steele, dans le bassin de la Ruhr, la machine d'épuisement à double effet s'est depuis si rapidement répandue dans toute la Westphalie , qu'en 1867 on en comptait déjà, dans le seul district de Dortmimd, 58 en marche, dont 6 à condensation et 32 sans condensation. L'inventeur de ces machines, Machines d 'Ehrhardt. l'ingénieur Ehrhardt de Mülheim, s'est principalement attaché, dans leur construction, à réduire le poids de tout l'attirail (maîtresse tige et pompes) et les dimensions de la machine de manière à, réduire la dépense de premier établissement. Cet avantage de pouvoir, sous des dimensions très-réduites, suffire à des épuisements considérables, a contribué plus encore que l'économie de premier établissement, à faire si rapidement adopter ces machines dans ce bassin où les difficultés qu'on éprouve à traverser les morts terrains, obligent souvent à concentrer dans un puits unique tous les services d'une exploitation. Aussi en est-on arrivé, pour diminuer l'encombrement des puits et faciliter l'installation, à admettre couramment des jeux foulants d'une hauteur considérablement plus grande qu'en France ; j'en citerai bon nombre qui dépassent oo mètres, et j'ai vu dès 1867, à Langendrer, au puits Saint-Arnold, un très-
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partie cuvelée, à 144 mètres de profondeur. On ne semblait
pas encore se préoccuper à cette époque des ressources toutes spéciales qu'offre ce système de machine pour l'application de grandes détentes ; dans toutes les machines que je vis alors, on n'avait donné à la maîtresse tige, tou-
jours en fer, que les dimensions strictement nécessaires pour résister aux efforts de traction et de compression auquels elle était soumise ; l'absence de toute masse en mouvement ne permettait pas de détente prolongée. Ce n'est qu'en 1869 que M. Ehrhardt pensa à compléter
ce système de machine par l'application du système de Woolf. J'ai vu à Gewalt la première machine de ce modèle qui marche depuis le 21 juillet 1869. C'est une fort belle machine, bien étudiée, et fonctionnant très-régulièrement,
mais la disposition générale de cette machine avec ses deux cylindres juxtaposés comme dans les grandes machines de Woolf à simple effet de la Vieille-Montagne et du Creuzot (puits Saint-Laurent) enlève à la machine à double
effet l'un de ses avantages, celui de n'exiger pour son installation qu'un emplacement des plus réduits, et je considère comme une innovation très-heureuse, destinée à rendre partout applicables les machines à double effet et à grande détente, la disposition à cylindres superposés imaginée par M. Quillacq, l'habile constructeur d'Anzin. Machines de Quillacq. Le plus bel exemple de ce type de machines est assurément la machine que j'ai vue l'année dernière à Kladno (Bohème), aux mines de Brandeisl , qu'exploite la Compagnie des chemins de fer autrichiens. Cette machine est à grande détente du système de Woolf, à traction directe et à condensation, mais à cylindres superposés
dans l'axe de la maîtresse tige et des pompes ; toutes les parties de cette machine sont si habilement groupées autour des cylindres qu'elle tient tout entière dans un rectangle TOME VIII
1875.
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