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de
45i reconnu, comme il arrive d'ordinaire dans les_ plombs an-
cuivre, et notamment dans le cuivre gris, rend compte de ce mélange, aussi bien que de l'existence du cobalt et du
tiques, n'être que clans une très-faible proportion (o,00004). On sait que le procédé de séparation de l'argent du plomb
nickel et d'autres métaux accidentels dans les mêmes
par la coupellation, était connu dès une antiquité très-
bronzes antiques.
reculée, ainsi que l'attestent certains passages de la Bible.
45o
DE DIVERSES ESPÈCES AIINERALES.
FORMATION CONTEMPORAINE
La présence de l'antimoine dans quelques minerais
Dans le but de rechercher plus exactement d'oit pourrait. provenir l'antimoine qui a servi à former des cristaux de cuivre gris antimonial ou tétraédrite dans le puisard romain des thermes de Bourbonne, on a soumis à l'analyse chimique trois médailles, l'une de bronze (a) , qui était incrustée de cette substance, une autre en bronze du voisinage de la première et non incrustée (b), et une troisième en laiton (c). Les résultats qui ont été obtenus au bureau d'essais de l'École des mines sont les suivants
Cuivre.
Etain.
Plomb
Fer. Antimoine Zinc
(a)
(b)
(c)
79,00 10,80 9,60 0,50
15,86 6,60
81,10 0,60 1,84 0,30
16,16
0.60
absence .
absence.
99,60
99,22
absence. 15,51 99,68
It;
On a donc constaté l'absence de l'antimoine et, en même temps, une forte proportion de plomb qui, dans l'un des deux bronzes, s'élève à 16 p. ioo. Le même bureau d'essais a aussi procédé à l'examen d'un échantillon de plomb, partiellement oxydé et passé à l'état de carbonate et de sulfate, qui se trouvait dans le voisinage ; on n'y a pas non plus trouvé d'antimoine, mais on y a constaté io,4o p. 100 d'étain ; ce dernier métal y avait probablement été ajouté artificiellement (*). Faible teneur en argent d'un plomb essayé.
J'ajouterai
que, dans un autre échantillon de plomb, l'argent a été (*) voir le résultat de l'analyse à la fin de ce mémoire, P. 48!t.
La formation du cuivre gris est particulièrement remarDéjà le cuivre sulfuré avait été obtenu par M. Becquerel dans des réactions lentes. Des cristaux trèsnets de cette substance avaient d'ailleurs été rencontrés à quable.
Plombières dans des conditions analogues à celles des thermes de Bouchonne, c'est-à-dire implantés sur un robinet romain en bronze, qui était plongé dans l'eau minérale (*).
D'un autre côté, quelques médailles romaines extraites du bassin des sources de Bagnères - de - Bigorre, étaient transformées en une substance olfrant les caractères de la chalkopyrite, mais sans cristallisation déterminable (**). Quant à la philippsite de formation moderne, elle n'avait pas encore été signalée en cristaux bien caractérisés, comme celle de Bouchonne. Cette dernière rivalise avec la philippsite des anciens gisements, qui n'a pas ordinairement des formes plus nettes. Mais ce que la découverte de Bourbonne-les-Bains offre
de plus nouveau, c'est la formation du sulfure double de cuivre et d'antimoine constituant l'espèce tétraédrite. La pyrite cuivreuse, bien que souvent recouverte par le cuivre gris, s'est parfois aussi superposée à sa surface (*) Observations sur le métamorphisme et recherches expérimentales, sur quelques agents qui ont pu le produire (Annales des mines, 5' série, t. XII, p. 29/1, 1857. Comptes rendus, t. XLV, P. 792.
(**) Formation contemporaine de la pyrite cuivreuse, sous l'action d'eaux thermales, I. Bagnères-de-Bigorre. Bulletin de la Société geologique, 9.° série, t. XIX, P. 529, 1862.