Annales des Mines (1875, série 7, volume 8) [Image 246]

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ANALYSE INDUSTRIELLE

DES GAZ.

des hydrogènes plus ou moins carbonés et de la vapeur d'eau suffit parfaitement à apprécier l'effet d'une -atmo-

brûlé, converti en eau. On peut donc en général, par la présence ou l'absence de roxYde de carbone, séparer les gaz en deux classes : ceux qui peuvent renfermer de l'hy-

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sphère.

Il est à remarquer aussi qu'il n'est pas nécessaire'pour régler convenablement un appareil d'obtenir une précision extrême dans la détermination des éléments gazeux. Il suffit le plus souvent que les essais soient comparables ; car la prise moyenne d'un gaz est par elle-même d'une assez grande difficulté pour qu'il soit inutile de pousser trop loin la précision des résultats. Il semble bien préférable de multiplier les essais que d'appliquer une analyse

minutieuse à un trop petit nombre d'échantillons. Les filets gazeux, qui forment un courant dans un appareil quelconque (four à cuve ou four à réverbère), peuvent parfaitement, en effet, changer de composition non-seulement à des distances variables normalement à la paroi du four, niais aussi parallèlement à cette paroi dans le sen s du mouvement gazeux, car il est évident priori que le gaz se modifie constamment depuis son origine à la production de la flamme, jusqu'à sa sortie, son évacuation l'air.

L'appareil dont la description va suivre est destiné à

donner satisfaction à une partie de ces besoins. Il est fondé sur les propriétés absorbantes de la potasse pour l'acide

carbonique, de l'acide Pyrogallique en présence de la potasse pour l'oxygène et enfin du chlorure de cuivre pour l'oxyde de carbone. L'hydrogène et les hydrocarbures ont été négligés ainsi que la vapeur d'eau. Les procédés d'absorption ne sont pas en effet applicables aux hydrogènes plus ou moins carbonés, et leur dosage approximatif ne saurait être obtenu par des procédés aussi simples que ceux d'absorption. L'hydrogène, d'ailleurs, et les hydrocarbures brûlent toujours plus rapidement que l'oxyde de carbone et dans un mélange qui ne renferme plus d'oxyde de carbone, tout l'hydrogène a été lui-même préalablement

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drogène libre ou combiné et ceux qui n'en renferment pas. J'indiquerai toutefois à la fin de cette note par quel moyen on peut compléter, en ce qui regarde les hydrocarbures, l'évaluation rapide et simple que permet l'appareil dont je vais donner la description. Quant à la vapeur d'eau, sans méconnaître son extrême importance, puisque ses éléments agissent le plus souvent comme s'ils étaient dissociés et qu'elle joue un rôle oxydant très-énergique, on a dû renoncer à son dosage même approximatif; en effet, la vapeur d'eau se condensant au-dessous de 1000, il faudrait pour la doser opérer au-dessus de cette température afin d'éviter les condensations, ce qui n'est pas possible. Une remarque importante doit être faite au sujet du choix des absorbants des gaz. Il importe que le gaz absorbé contracte une véritable combinaison avec les liquides; s'il en était autrement en effet et si les liquides agissaient par simple dissolution, le gaz absorbé tendrait constamment à s'échapper de sa dissolution suivant l'état de tension du gaz absorbable dans l'atmosphère qui surmonte le liquide. La potasse se combine réellement avec l'acide carbonique, l'acide pyrogallique avec l'oxygène et le chlorure de cuivre avec l'oxyde de carbone, cette dernière combinaison notamment pouvant s'obtenir sous forme cristallisée. L'appareil se compose d'un tube mesureur divisé AB (fig. Io, PL XIII), entouré d'un manchon d'eau froide : ce mesureur communique par le bas au moyen d'un tube de caoutchouc avec un flacon à tubulure inférieure D, rempli à moitié d'eau et ouvert à l'air libre. L'ensemble forme donc deux vases communiquants, et en élevant ou abaissant à la main le flacon D; on lui fait jouer le rôle d'aspirateur ou de souffleur. En ayant la précaution de tenir le niveau de l'eau dans le vase D sur le même plan horizontal que le