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REVUE DE GÉOLOGIE. 634 gères, 8 conifères, 3 monocotylédonés et 101 espèces de dicoty-
lédones appartenant aux familles des amentacées, laurinées, proteacées, ombellifères, légumineuses, etc. Presque tous ces types existent encore aujourd'hui et caractérisent la flore de l'Amérique du Nord. En réalité, tous les principaux végétaux arborescents existaient déjà à l'exception de ceux qui ont des feuilles dente-
lées. La flore du groupe de Dakota est remarquable par les différences tranchées qu'elle présente avec celle des couches lignitifères. Les espèces européennes du même âge n'y sont pas représentées.
Limite entre le terrain crétacé et le terrain tertiaire. AMÉRIQUE nu NORD.
Lignites des montagnes Bûcheuses et
Nous avons déjà signalé (i) le désaccord qui de Vancouver. règne entre les géologues américains au sujet de l'âge des lignites de l'ouest. Les nouvelles publications de la commission géologique des Territoires, dirigée par M. Il ay den , fournissent à cet égard des détails intéressants..
D'après M. Lesquer eux, la flore crétacée du Dakota contenant déjà beaucoup de types tertiaires de l'Europe, la flore du groupe lignitifère de Fort-Union est tertiaire. Mais M. Cop e, se fondant sur la présence, dans la faune de ce groupe, des sauroptérygiens et dinosauriens, ainsi que sur les caractères des croco-
635 tre une formation d'eau douce tertiaire et une autre formation sans charbon qui parait être crétacée. Les végétaux du gisement sont tertiaires, à l'exception d'une plante marine, Halymenites, qu'on a trouvée dans l'Utah sous une série de couches crétacées. Pour l'He de Vancouver, dont les lignites ont été rapportés par M. Lesquereux (1) à l'éocène inférieur, M. Sel wy n (2) maintient que ce bassin appartient incontestablement au terrain crétacé, car il est recouvert par une série de grès, de schistes et de conglomérats, épaisse de plus de 1.200 mètres et contenant, de la base au sommet, des fossiles marins crétacés, tels que AmmoTERRAINS.
nites, Baculites, Inocérames.
Il parait donc nécessaire d'admettre comme définitif ce résultat, que, dans l'Amérique occidentale, une flore tertiaire se développait en même temps qu'une faune crétacée.
Il est vrai que M. Lesq u e r eux (3), ne s'en considère pas moins comme fondé à ranger les lignites dans le tertiaire; il allègue qu'une formation de lignites est avant tout continentale, et qu'elle doit être envisagée et classifiée comme telle, c'est-àdire que les caractères tirés de la flore doivent être pris en considération avant ceux qu'on peut déduire de fossiles marins, lesquels sont nécessairement à l'état d'exception.
diles découverts dans ces parages, malgré quelques types de tortues éocènes, croit que cette faune est crétacée et mésozoïque. Il y a donc, au moins, désaccord entre la faune et la flore. La même chose se produit pour ce qui concerne les territoires d'Utah, de Wyoming et de Colorado. D'après M. Meek (2), l'Inoceramus problematicus se rencontre à divers niveaux dans la formation lignitifère de ces contrées, sans jamais présenter aucun
indice de remaniement. En outre, on y trouve une espèce de Cyrodes, une d'Anchura et une de Cyprimera, trois genres crétacés.
Cependant, à Bitter-Creek, la plupart des mollusques ont un aspect tertiaire, bien qu'on trouve aussi un type crétacé de reptile et une corbicule connue dans les couches saumâtres de la rivière Judith, au milieu d'une faune crétacée. Le gisement de Bitter-Creek est d'ailleurs intercalé, en parfaite concordance, en(I) Revue de géologie, XII, 184. IX, 458. (2) Americ. Journ.
TERRAINS NÉOZOÏQUES:
TERRAINS TERTIAIRES.
Éocène. LIMBOURG BELGE.
La classification donnée par MM. O r tl I eb
et Ch el lo neix (4) pour les couches oligocènes du Limbourg belge associait, dans le même étage, la marne de Henis, ou tongrien supérieur de Dumont et les sables de Vieux Jonc ou rupélien inférieur. M. Mourlon (5) a rappelé que le motif qui avait Report on the goût. Survey of Colorado, 1873, 365. Americ. Journ. [3], IX, 308. Ânerie. Journ. [3], IX, 546.
Revue de géologie, XII, i:;. malacol. de Belgique, VIII.
Société