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EN CALIFORNIE.
EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
Les appareils de ce genre se répandirent rapidement; bientôt on remplaça les tuyaux en cuir (frais), sujets à la pourriture, par des tuyaux en toile; on augmenta la hauteur de chute et le débit. Mais, au bout de peu de temps, on se trouva en présence de difficultés sérieuses : la masse considérable des débris entraînés obstruait le débouché des canaux d'écoulement, tandis que, d'autre part, les parties inférieures des dépôts, les plus riches, ne pouvaient être
enlevées par l'eau, à cause de leur niveau trop bas. La hauteur de chute nécessaire venait donc à manquer, et pour deux raisons, parce que, d'un côté, les débris s'accumulaient, et., de l'autre, l'exploitation même enlevait les parties hautes des dépôts aurifères. Ces difficultés amenèrent une réaction dans l'opinion des mineurs, et, pen-
dant plusieurs années, on renonça presque partout au procédé hydraulique. Tout le monde cependant ne perdit pas courage , et grâce à la persévérance de quelques hommes énergiques, on finit par arriver aux immenses résultats dont nous sommes témoins aujourd'hui. Je décrirai successivement les divers genres de travaux que je viens d'indiquer. Je commencerai par les travaux
d'amenée d'eau et de percement de tunnels (g 3 et 4) ; je parlerai ensuite des appareils, tels que conduites et ajutages, qui sont nécessaires pour l'emploi de l'eau (§ 5);
pU5 de la manière d'ouvrir une mine hydraulique et de l'exploiter régulièrement (g 6 et 7). La description des canaux d'amalgamation et du traitement de l'amalgame qu'on y recueille occupera les paragraphes suivants (8 et
- je dirai quelques mots des perfectionnements proposés de la méthode actuelle, des difficultés que causent les
débris de l'exploitation des mines, rejetés en gr ande masse,
et du traitement par bocardage de certains conglomérats qui se trouvent fréquemment dans les depôts aurifères (g 9 à 1). Je donnerai enfin divers détails sur quelques exploitations hydrauliques, prises comme exemples.
§ 3.
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Travaux d'amenée d'eau aux mines.
On doit pouvoir disposer, dans les mines, d'une grande quantité d'eau, et, autant que possible, pendant toute la durée de l'année, été comme hiver, mais surtout en été, car c'est dans cette saison que le travail est le plus commode : les jours sont longs, le temps est très beau, enfin la chaleur de l'eau semble favoriser l'amalgamation : effet, toutes choses égales d'ailleurs, le rendement en or paraît être plus élevé en été qu'en hiver. De plus, l'eau doit arriver à une hauteur suffisante au-desssus des terrains à exploiter, car l'élévation de niveau donne à l'eau un grand rayon d'action; on pourra, par exemple, après
l'avoir amenée pour une certaine exploitation, l'utiliser dans des exploitations voisines. En outre, une forte pression aux ajutages est très-avantageuse. Le régime des rivières de Californie est très-variable à l'époque de la fonte des neiges, elles débitent des masses d'eau énormes, et, en automne, n'étant alimentées
ni par des pluies ni par des glaciers, elles baissent beaucoup. Par conséquent, la première chose à faire est de créer un grand réservoir, en barrant une vallée, à une altitude suffisante au-dessus du niveau de la mine, ce qui oblige souvent à remonter très-loin dans la montagne, à cause de la grande élévation des dépôts à exploiter au-dessus du fond des vallées voisines. Plusieurs de ces réservoirs sont indiqués sur la carte du bassin de la rivière Yuba (fig. 5, PL I). Les barrages sont construits soit en pierre, soit en bois, avec remplissages de terre et de cailloux. Par exemple, celui qui forme le lac Eureka
(voir la carte), représenté
fig.
I à 3, PI. II, est en blocs de granit, ayant, à la base de la
construction, un volume qui varie de orne,o4 à ornc.o8 ; quelques-uns ont, même omc,i 5 et o'nc,25. Ces blocs, superposés sans mortier, forment Lia Tome IX, 1876.
moitié de la masse, le