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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR
EN CALIFORNIE.
San Francisco même, et elles ont été l'objet d'études spéciales de la part du Geological survey. La mer, en certains points, a aussi. formé des alluvions épaisses. Ainsi la vallée de Livermore, qui coupe le Coast range au sud du mount Diablo, à l'est de la baie de San Francisco, est remplie, sur une épaisseur de 5o à 2 oo mètres, par des couches de gravier marin, provenant de la destruction par les flots d'un conglomérat assez tendre qui forme les collines voisines. C'est surtout dans le nord de la Californie que les phénomènes volcaniques, qui ont marqué la fin de la période
L'eau, lancée en jets, entraîne les matières désagrégées dans de longs conduits en bois, ayant une pente suffisante pour que les plus gros galets les parcourent sans difficulté sous l'action du courant. Le fond de ces conduits présente une série de ressauts et de vides dans lesquels on loge du mercure, qui retient l'or par amalgamation. Le métal précieux est ainsi recueilli, plus ou moins complétement, et les matières appauvries sont rejetées au bout des conduits
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pliocène, ont été intenses. Là, les roches éruptives ont formé le mont Shasta, qui s'élève à 4.Aoo mètres au-dessus du niveau de la mer, avec les pics voisins, Hood, Beignier et Baker, et le vaste plateau qui s'étend sur plus de 2 degrés de latitude et occupe tout le coin nord-est de l'État. § 2.
Indication sommaire de l'ensemble des procédés.
Une description méthodique des procédés de l'exploita-
tion hydraulique et des appareils qu'elle exige n'est pas sans présenter une certaine complication, à cause de l'é-
tendue du sujet et de la multiplicité des détails. Pour éviter toute confusion, je commencerai par indiquer, d'une manière très-sommaire, la suite des opérations principales et des travaux préparatoires.
On attaque la masse de sables et de cailloux, plus ou moins cimentés, par des jets d'eau puissants qui l'entaillent et l'abattent. Parfois, avant de faire agir les jets d'eau, on
désagrège d'avance le terrain, au moyen de vastes fourpeaux de .mine. L'eau est amenée par des conduites souvent fort longues ; ce sont des fossés ou canaux, avec ou-
vrages d'art sur leur parcours quand il y a lieu. Ces conduites prennent l'eau dans des rivières ou dans de grands réservoirs artificiels.
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en bois.
Pour exploiter de cette manière un dépôt aurifère jusque dans ses parties les plus profondes, qui sont de beaucoup les plus riches, il faut avoir, au point le plus bas, un débouché pour les eaux ; il faut donc percer un tunnel en pente, partant du thalweg de la vallée pliocène remplie par les alluvions et aboutissant au point le plus broche de la vallée moderne voisine: II est bon même que le point de départ du tunnel soit, non pas sur le thalweg même, mais à une certaine profondeur en dessous, ce qui permet de le prolonger au besoin et crée une chute, qui divise et broie les matières entraînées. Nous verrons plus loin quelles sont les difficultés que l'on rencontre fréquemment pour faire communiquer ces tunnels, creusés dans le rocher, avec les dépôts d'alluvion. Presque partout, d'ailleurs, un tunnel est indispensable pour exploiter hydrauliquernent une mine tout entière; pendant un certain temps, on peut
souvent s'en passer en ne prenant que les parties les plus hautes.
C'est en )852 que la méthode nouvelle a été imaginée, à Yankee Jim, Placer county, par un mineur dont le nom n'a pas été conservé. L'eau, amenée par un petit fossé et un conduit en bois sur chevalets, dans un tonneau élevé à 12 mètres au-dessus du sol, s'en échappait par un tuyau
en cuir, terminé par un ajutage de on',o25 de diamètre. Cette eau, désagrégeant les sables et les graviers, les entraînait dans un conduit en pente, où l'or s'amalgamait.