Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 31]

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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR

EN CALIFORNIE.

faire tout à loisir les opérations de déplacement des

3o degrés, de sorte que les pierres glissent dessus et sont rejetées. 11 faut d'ailleurs que la déclivité du sol soit assez prononcée pour que ces pierres roulent à une certaine distance et ne s'accumulent pas auprès de la grille, qu'elles finiraient bien vite par obstruer. On débarrasse ainsi les sluice-boxes d'une grande quantité de matières stériles et

pierres.

On estime le prix de la construction et du pavage en pierres d'une ligne de sluice-boxes de o",8o de largeur et de orn,90 de hauteur, y compris un petit travail de terrassement (mais sans rocher à faire sauter) , à 4 1,25 le pied, soit 19',50 le mètre, lorsque le bois coûte 4 20 les

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encombrantes.

1. 000 pieds (*) (44 francs le mètre cube), prix encore assez

Pour établir un under-current, on dispose une large

fréquent dans diverses parties de la Californie, mais qui tend à s'élever. Ainsi, à French Corral, en 1874, le bois revenait à 4 22,50 les 1.000 pieds. Les sluice-boxes, dont le devis est donné à la fin du tableau de la note B, ont coûté environ 15 dollars le mètre. Les sluice-boxes ne sont pas les seuls appareils employés pour recueillir l'or : à cause de la rapidité du courant qui les parcourt, ils en laisseraient échapper une grande quantité. - Une simple chute verticale, soit d'un seul jet, soit sur des gradins de moins en moins hauts, ainsi que je l'ai déjà expliqué, a une influence favorable en désagrégeant les matières. Lors donc que le profil du sol le permettra, on pourra établir des chutes de ce genre. Lorsque le terrain offre une déclivité brusque, on l'utilise généralement pour construire en outre un grizzly. C'est une grille à gros barreaux (de vieux rails servent très-bien à faire ces barreaux) espacés de orn,,i 5 environ le courant passe à travers cette grille et retombe au-dessous dans une grande boîte en bois, d'où repart un nouveau cours de sluiceboxes. Toutes les grosses pierres sont arrêtées par cette grille, dont les barreaux sont placés en long et inclinés à

boîte plate ou table, sur laquelle on fait passer les parties

(*) Le pied de bois est le volume d'un pied carré sur un pouce d'épaisseur (0-0030237). Quant aux planches dont l'épaisseur est moindre qu'un pouce, on les compte comme si elles avaient un pouce.

les plus fines entraînées par le courant. Le fond en est garni soit d'une série de petites planches transversales, très-rapprochées, posées de champ avec une légère pente en sens contraire du courant, soit de blocs en bois ou même de pierres comme les sluice-boxes, soit quelquefois de planchettes tranversales clouées horizontalement en laissant de petits intervalles entre elles. Souvent même, dans la même boîte, on trouve successivement ces divers

modes de garnissages. A la mine Pactolus , près de Sinartsville, les tables des under-currents ont 3 mètres de largeur sur o à 20 mètres de longueur. Les planchettes transversales ont 01', 10 de hauteur, 0w,05 d'épaisseur, et sont séparées par des intervalles de om,o25.

La pente est de 7 1/2 à 8 pouces par 12 pieds (5,25 à 5,5o p. i.00); dans d'autres mines, cette pente est souvent plus forte et atteint 8 p. 100. Une ouverture dans le fond d'un sluice-box, garnie de barreaux transversaux espacés de om,o1 à o-,02, laisse tomber une partie de l'eau avec les matières les plus fines. Ce courant dérivé est distribué sur toute la largeur de la table de l'under-current par quelques taquets en bois placés en tête. Après avoir coulé sur toute la longueur de cette table, l'eau tombe dans une caisse, où elle se réunit au courant qui a continué à suivre les sluice-boxes, et d'où repart une nouvelle ligne de ces sluice-boxes. Cette caisse, garnie d'un fort pavage en pierres, a souvent un excès de profondeur au-dessous du point