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EXPLOITATION HYDRAULIQUE DE L'OR 74 attaqué par l'acide sulfurique bouillant, à 66° B. : l'argent, le cuivre, le plomb, se dissolvent. On verse la dissolution dans un bassin en fonte qui contient de l'acide sulfurique à 58° B. (densité, 1,617), à la température de 1100. On ajoute'un peu d'eau, de manière à ramener à la densité de 58° B. l'acide versé à 66° B. : le sulfate de plomb et la petite quantité d'or entrainée se déposent alors. La liqueur claire est décantée, à l'aide d'un siphon, dans un autre bassin en fonte, refroidi extérieurement par un courant d'eau le sulfate d'argent se précipite. La liqueur acide, qui reste, est ramenée dans le premier bassin, où on la réchauffe et où elle sert de nouveau (ce premier bassin est muni d'un couvercle qui le ferme hermétiquement; on y fait le vide au moyen d'une sorte d'injecteur Giffard, et l'acide y remonte sans aucune difficulté). On enlève à la pelle le sulfate d'argent du second bassin, et on le dépose sur un filtre, qui est une plaque perforée, formant le faux fond d'une boîte en bois revêtue de plomb. L'acide retenu par le sulfate d'argent s'égoutte ; on lave alors ce sel avec une dissolution concentrée et bouillante de sulfate de protoxyde de fer. Cette liqueur commence par dissoudre le sulfate de cuivre : on en met à part les premières parties, qui renferment le cuivre. Quand la liqueur qui sort du filtre a franchement la couleur brune du sulfate de peroxyde de fer, on la fait écouler dans un bassin large et plat, et l'on continue les lavages jusqu'à
ce que la liqueur reste verte après avoir traversé le filtre. Le sulfate d'argent est alors complétement décomposé, et l'argent est à l'état métallique sur le filtre. La liqueur en a cependant disssous une certaine quantité, qu'elle dépose en majeure partie par refroidissement dans le bassin large et plat où elle s'écoule. L'argent est lavé à l'eau chaude, cOmpritné à la presse hydrau-
EN CALIFORNIE.
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distillée (provenant de la condensation de la vapeur d'une machine), puis comprimé et fondu comme l'argent. Les eaux de lavage de l'or sont traitées par le cuivre, qui précipite l'argent. Pour transformer en sulfate le cuivre contenu dans une portion des liqueurs, on le précipite par le fer, puis on dissout le précipité dans l'acide sulfurique étendu. On ne produit d'ailleurs qu'une quantité très-minime de ce sel, puisqu'elle ne correspond guère qu'à la quantité de cuivre contenue dans les lingotS. Le volume de la dissolution de sulfate de protoxyde de fer augmente continuellement, puisqu'elle reçoit une série d'additions d'acide, puis de fer. On rejette, toutes les semaines, l'excès de cette dissolution.
L'usine dégage de grandes quantités de vapeurs acides ; comme les rues avoisinantes se peuplent de plus en plus, on construisait,
l'année dernière, des chambres en bois pour condenser ces vapeurs. Ces chambres sont garnies d'une série de madriers en chicane goudronnés, au lieu du coke qu'on emploie d'habitude. ADDITION.
J'ai indiqué, dans le § 1, comment, d'après divers géologues, se sont formés les dépôts d'alluvions anciennes actuellement exploités.
Quant aux théories proposées pour expliquer la présence de l'or en si grande abondance dans les roches qui ont fourni les maté-
riaux de ces alluvions, je n'en ai pas parlé, car cette seconde étude géologique me paraît se rattacher moins directement à mon
sujet. Je renverrai, à cet égard, aux divers ouvrages sur la géologie de la Californie, en particulier au mémoire de M. Laur.
lique, et fondu au creuset. Les lingots obtenus sont au titre de 998.
Quant à la dissolution de fer, on la régénère en la faisant passer sur de la ferraille, qui transforme le sulfate de peroxyde de fer en sulfate de protoxyde. En même temps elle laisse déposer un peu de cuivre et d'argent : on recueille ce dépôt toutes les semaines, et on le met sur les filtres avec le sulfate d'argent, où il est soumis à l'action du sulfate de protoxyde de fer : en présence du sulfate d'argent, le cuivre se transforme immédiatement en sulfate, qui se dissout. Pour chaque kilogramme d'argent réduit, on emploie en pratique 1,1',5 de la dissolution de sulfate de fer. L'or, résidu detattaque de l'alliage aux acides, est lavé à l'eau
LÉGENDE DES FIGURES Planche I. Coupe verticale N.S. du dépôt aurifère de Smartsville, passant par la mine Pactolus. Largeur du dépôt, 700 mètres; hauteur maxima, 8o mètres. On a supposé les deux tunnels dans le même plan. On exploite en deux tranches successives; une partie notable de la tranche supérieure a déjà été enlevée. Dans la vallée de la rivière -Yuba, on voit les alluvions déposées depuis quelques années sur une hauteur de 20 mètres.