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RÉGION FERRIFÈRE
Il suit de là que lorsqu'un travail de recherches pratiqué dans le minerai vient à rencontrer le calcaire stérile, cela ne prouve nullement que l'on soit à la fin du gîte, lequel peut parfaitement se retrouver derrière ou dessous. Il y a donc toujours lieu, en pareil cas, de prolonger sur quelque étendue la recherche à travers le calcaire, pour ne point risquer de se laisser décourager mal à propos. Il n'y a pas généralement de surface de séparation brusque entre le minerai et les calcaires encaissants, non plus qu'entre le minerai et les calcaires qu'il encaisse lui-même.
L'hématite passe peu à peu au calcaire sur une étendue plus ou moins resserrée, mais presque toujours sensible. En quelques points, très-rares d'ailleurs, l'hématite a même laissé voir des traces assez nettes de stratification. D'après
cela il semble qu'on ne saurait appliquer à ces gîtes le nom d'amas avec une propriété parfaite ; ce nom en effet doit supposer une cavité primitive postérieurement remplie par une substance en amas. Or les caractères ci-dessus exposés supposent un remplacement total sur certains points, partiel sur certains autres, nul même sur d'autres,
encore encastrés pourtant de toute part dans l'intérieur même des gîtes. Tout cela me semble indiquer nettement une action chimique qui s'est nécessairement portée SUI les points de plus facile attaque. Il est aisé de voir en effet sur des fragments du calcaire, que le morceau en apparence le plus homogène possède cependant des différences réelles de structure, suffisantes pour rendre inégale l'action des réactifs, soit que cela tienne à de faibles variations de composition, telles que toute couche sédimentaire peut en présenter entre deux de ses points même très-voisins, soit que cela dépende uniquement de simples différences locales
dans la cohésion, ou plus probablement encore pour ces deux raisons à la fois. Cette conclusion étant admise, la nature même du mi-
nerai et son mode d'agencement avec les calcaires pa.
DES OUELHASSA.
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raissent dériver d'une action chimique par la voie humide, au moyen d'un dissolvant susceptible d'attaquer le calcaire
et de le remplacer par le fer. En d'autres termes, on est conduit à attribuer la production des gîtes à des sources thermo-minérales pauvres en chaux et riches en fer.
Étant donnée l'existence de pareilles sources dans un terrain déterminé, il semble que l'on peut se former une idée à priori de la nature des gîtes auxquels elles pourront donner naissance. Si, par exemple, pour un premier cas, on suppose qu'elles arrivent par des fentes d'amenée traversant un terrain sur lequel l'action chimique des eaux soit insignifiante, elles ne pourront que remplir ces fentes par le dépôt de tout ou partie des principes qu'elles contiennent, dépôt dont la nature dépendra premièrement de la composition des eaux, et probablement aussi de leur débit , deuxièmement de la pression et de la température, c'est-à-dire de la position des points de dépôt dans les fentes d'amenée. Si les eaux ne s'épuisent pas entièrement en route, elles achèveront leur dépôt autour de leurs points d'émergence. On aura ainsi des filons de composition plus ou moins variable en profondeur, munis de chapeaux plus ou moins vastes. C'est ce qui semble avoir été réalisé dans les gîtes de deuxième type dont il a été question plus haut,
gîtes encaissés dans des schistes crétacés qui ne se sont point prêtés à un autre genre d'action. Si, au contraire, on suppose que les fentes d'amenée aboutissent dans des roches que les eaux de sources peuvent dissoudre, ces eaux pénétreront plus ou moins loin dans la roche en attaquant les parties les plus solubles et y substituant leur dépôts; il se produira ainsi une espèce d'épigénie sur une étendue qui dépendra de la texture intime de la roche atta-
quée d'une part, de la composition chimique et de la quantité de l'eau affluente d'autre part. C'est là le cas qui me semble s'être réalisé chez les Ouelhassa, et qui peut fournir l'explication de l'origine et du mode de gisement,