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RÉGION FERRIFÈRE
des gîtes encaissés dans le calcaire tels qu'ils sont connus actuellement. Il est bien remarquable que dans ces minerais au calcaire
le soufre soit à peu près totalement absent, tandis qu'il existe presque partout en quantité plus ou moins considérable dans les minerais du deuxième type. Sans doute certaines sources ferrugineuses pouvaient être sulfureuses, et d'autres privées de soufre; mais il serait bien étrange que les premières eussent surgi exclusivement dans les schistes
crétacés, les autres préférant les calcaires. Peut-être la dissolution même du calcaire a-t-elle été une cause d'élimination pour le soufre dans les dépôts ; c'est un point qui
ne pourrait être entièrement élucide que par des expériences spéciales. Il peut être bon d'observer pour les gîtes des Ouelbassa, qu'ils se trouvent tous littoraux par rapport aux schistes
anciens, et que, par suite, le calcaire qui les confient ne Saurait avoir une très-grande épaisseur. Les sources productrices des gîtes, suivant ma manière de voir, ont dû arriver aux calcaires à travers les schistes anciens, et elles ont très-bien pu laisser dans ceux-ci des dépôts se rapprochant du deuxième type.. Il n'y aurait donc rien d'étonnant à ce que les gîtes du calcaire se trouvassent superposés à des filons contenus dans les schistes, filons dont ils formeraient ainsi des espèces particulières de chapeaux. Il est probable que ce cas doit s'être réalisé pour un certain nombre de gîtes, mais on ne saurait affirmer d'avance qu'il en sera ainsi dans tel ou tel endroit particulier, les eaux pouvant toujours être arrivées par des fentes très-étroites où elles n'auraient pu déposer rien d'utile. Aucun travail d'ailleurs n'a encore été poussé assez loin aux Ouelhassa, pour prouver de visu l'existence d'un pareil gisement de support. Aucun travail non plus n'a mis en relief un point qu'il serait pourtant fort intéressant de connaître, la direction
DES OUELDASSA.
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ou les directions des fentes d'amenée. On comprend d'ailleurs sans peine que la nature spéciale de ces gîtes se prête fort peu à une semblable reconnaissance. Voici le seul fait de cet ordre qui me semble avoir quelque valeur. Les gîtes principaux des Ouelhassa sont incontestablement n'ai. el Baroud (n° 18), Dar Bill (no 1i) et les gîtes du Haouaria (n" 4, 5, 6 et 7). Or, si l'on joint le sommet de la colline de Kar el Baroud au sommet du Haouaria, cette ligne passe aussi sur Dar Eih et semble coordonner de la sorte les lieux où les dépôts de fer ont été le plus intenses. Elle est orien-
tée N. 36° E. environ, et c'est la même orientation que celle du gîte de plomb et zinc de Mazis, et celle de divers autres accidents du pays. C'est une direction que je rapporte au deuxième octaédrique de l'Etna, et qui est comprise comme époque entre la fin du néocomien et le coin' mencement- du miocène.
Terrain crétacé. - Le terrain sédimentaire qui vient après les calcaires ferrifères appartient certainement à l'époque crétacée, ainsi que cela ressort des rares fossiles y recueillis (fragments d'ammonites, traces de rudistes). Mais si ces fossiles ont suffi à déterminer l'époque, ils se sont trouvés trop frustes pour une détermination d'âge plus précise.
Minéralogiquement ce terrain comprend une puissante assise de marnes grises ou noirâtres, très-schisteuses, contenant quelques rares bancs de grès quartziteux interposés et quelques couches peu épaisses de calcaires, rares aussi 'et isolées, ces dernières contenant fréquemment des noyaux de silex. Cette assise est couronnée par une assise de grès blanchâtres ou rougeâtres, dont les diverses couches offrent
des duretés très-diverses. Les marnes grises se trouvent en quelques points en contact avec les marnes miocènes, et en sont fort difficiles à distinguer au premier abord. Pourtant elles ont une manière différente de se déliter, de