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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
obtenus à Manghine. Quelque opinion qu'on puisse avoir sur la plus ou moins grande étendue du gisement aurifère de Manghine et sur les chances de succès des divers travaux de recherches entrepris dans ce massif, Un fait reste acquis : c'est que l'or, dont on avait déjà à plusieurs reprises constaté la présence en différents points de la chaîne de micaschistes qui longe la côte N.-E. de la Nouvelle -Calédonie, a été trouvé dans la vallée du Diahot en quantité assez notable pour former un riche gisement et dans des conditions qui peuvent se résumer comme il suit : L'or est concentré sur les affleurements d'un filon de quartz, au milieu de schistes feldspathiques et micacés en partie métamorphisés, et au voisinage de roches amphiboliques et de dykes serpentineux. La zone aurifère, très-limitée dans le sens de la direction du filon, forme une colonne inclinée
qui correspond à l'intersection du filon principal par un filon croiseur, et qui s'appauvrit très-rapidement en profondeur en se chargeant de pyrites de fer. Ces caractères ne sont pas spéciaux au gisement de Manghine, ils sont communs à la plupart des filons aurifères exploités dans les colonies australiennes. Pour justifier cette assertion, et en
même temps pour préciser les notions dont la connaissance est indispensable à.la bonne direction ultérieure des recherches de mines d'or en Nouvelle-Calédonie, il est utile de donner ici quelques détails sur la nature des gisements aurifères d'Australie et de Nouvelle-Zélande, sur les formations géologiques auxquelles ils sont associés, sur leurs caractères minéralogiques, sur leur allure, et sur les conditions générales de leur exploitation..
Constitution géologique de la région des mines d'or en 'Nops avons vu, dans la première partie de Australie. ce rapport, que les terrains cristallins et paléozoïques, qui
sont circonscrits en Nouvelle-Calédonie dans la partie septentrionale de l'île, se retrouvent en Nouvelle-Zélande
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 525
avec les mêmes caractères, mais .sur une bien plus grande étendue. Les mêmes terrains anciens sont très-dévelop-
pés sur la côte E. et sur la côte S. du continent australien. Ils y sont constamment associés aux gisements aurifères.
Les districts miniers d'Australie sont échelonnés le long
d'une chaîne de montagnes qui court parallèlement à la côte E. et à la côte S.-E. .du continent australien. Cette grande cordillère descend d'abord dans la direction N.-S. depuis le cap York, à travers Queensland et la NouvelleGalles du Sud; elle s'infléchit ensuite et elle s'étend de l'est à l'ouest à travers la colonie Victoria jusqu'aux confins de South-Australia. L'intérieur de la courbe formée par ce cordon de montagnes est occupé par un vaste bassin qui s'abaisse lentement vers le sud-ouest ; c'est la région des grandes plaines de l'intérieur, arrosées par les affluents du Darling River, du Murrumbidjee et du Murray, dont les
eaux se réunissent pour se rendre à la mer près de la frontière de South-Australia. Du côté du littoral, cette grande arête montagneuse se termine au contraire par des pentes abruptes. Toute cette cordillère est formée par un puissant massif de terrains anciens, au milieu desquels émergent des
îlots de granite et de roches trappéennes. La formation silurienne y domine ; elle se compose de couches schisteuses plissées, généralement très-inclinées avec plongement alternatif vers l'E. et vers l'O., et constamment dirigées du nord au sud. M. Selwyn, ancien directeur du service géologique de la colonie de Victoria, n'évalue pas
son épaisseur totale à moins de 12.000 mètres. Elle se divise en deux étages distincts bien nettement caractérisés par les fossiles qu'on y rencontre.
L'étage supérieur, principalement représenté dans la Nouvelle-Galles du Sud et dans Queensland, se compose généralement d'assises argileuses, de grès tendres, et de