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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
quelques bancs calcaires. Il contient de nombreux fossiles,
qui ont été étudiés par M. le professeur Mac Goy, et qui se rapportent aux formations de Wenlock et de Ludlow. L'étage inférieur est caractérisé par de nombreuses
espèces de graptolites; il se distingue par la plus grande irrégularité d'allure des couches dont il se compose, par leur plus grande inclinaison, par leurs plissements plus accentués, et par leur schistosM plus prononcée. Ce sont généralement des grès à grain fin, parfois micacés, ordinairement très-imprégnés de quartz. Les massifs granitiques qui affleurent au milieu de cette formation schisteuse
sont généralement disposés sur les deux versants de la
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chaîne dont les couches siluriennes occupent le sommet. L'allure des couches n'est pas modifiée dans leur voisinage. On ne peut donc pas considérer ces îlots éruptifs comme ayant pénétré au milieu des schistes en les soulevant. Il semble plutôt que le granite préexistant sous toute la formation schisteuse, se soit simplement trouvé mis à nu par places, à la suite des phénomènes d'érosion auxquels toute la chaîne doit son relief. Ce sont des granites à grain fin et à trois éléments ; parfois ils contiennent de la tournaline et des grenats ; assez fréquemment ils se chargent
d'amphibole, et ils passent alors à des syénites. Ils sont ordinairement séparés des couches siluriennes par des; schistes métamorphiques ou par des lambeaux de schistes cristallins, tels que des micaschistes, des talcoschistes, ou même des schistes serpentineux. La série des roches éruptives est en outre représentée au milieu des couches siluriennes par des porphyres quartzifères qui sont postérieurs au granite et qui soulèvent les schistes siluriens, puis par des dykes de diorite et de diabase, enfin par des dykes de roches trappéennes et de basalte qui se rattachent aux phénomènes volcaniques de l'époque tertiaire. La formation silurienne, dont nous venons d'indiquer les principaux caractères, constitue le principal gisement des
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 527
filons aurifères exploités en Australie; elle est surtout remar-
quable par la constance de la direction de ses couches qui sont uniformément orientées du N. au S., de telle sorte que leur stratification, qui est parallèle à la ligne de faîte de la cordillère dans Queensland et dans la Nouvelle-Galles du Sud, se trouve lui être perpendiculaire sur le territoire 'de Victoria.
La force qui a produit le plissement des schistes siluriens en Australie, et qui a déterminé leur direction, est donc indépendante des phénomènes géologiques auxquels
est dû le relief de la chaîne de montagnes à laquelle ils appartiennent. Ce relief est la résultante d'érosions considérables qui ont dû être déterminées par des mouvements successifs du sol et qui paraissent s'être prolongés jusqu'à la fin de la période tertiaire. Les couches siluriennes mises à nu par les érosions forment les arêtes saillantes. Les alluvions tertiaires s'étendent à leurs pieds.
Quant aux séries intermédiaires, elles ont été presque entièrement détruites par les érosions ; les terrains de transition postérieurs au terrain silurien et les terrains secondaires ne sont plus représentés sur le territoire de Victoria que par des lambeaux isolés, disséminés sur les deux versants de la cordillère. Ces étages sont au contraire plus développés sur le littoral oriental où se trouvent les riches bassins houillers de la Nouvelle-Galles du Sud. Des nappes de basalte sont intercalées au milieu des assises tertiaires ; ces roches volcaniques, toutes postérieures au commencement de l'époque tertiaire, émergent en un assez grand
nombre de points sur toute l'étendue de la cordillère. Elles peuvent être rapportées à deux périodes d'éruption distinctes ; les plus anciennes paraissent être venues au Jour par des lignes de fissures, et elles forment généralement des dykes au milieu des terrains anciens ; elles marquent à péu près la fin de la période miocène ; les plus récentes, qui occupent une grande étendue du ter-