Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
.1.
328
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
ritoire de Victoria, se sont épanchées par des cratères dont l'activité a persisté jusqu'aux époques les plus voisines de l'époque actuelle; elles forment des nappes étendues, qui alternent avec les couches pliocènes et postpliocènes et enfin avec les alluvions les.plus récentes. C'est principale-
ment dans la colonie de Victoria que l'on peut étudier ces relations de position. Il est à remarquer que les couches tertiaires, qui sont très-développées dans Victoria (où on les rencontre jusqu'à une altitude de 1.20(1 mètres au-dessus
du niveau de la mer), ne sont au contraire représentées sur le versant oriental de la cordillère que par quelques lambeaux de dépôts lacustres. Les dépôts marins de l'époque teriiaire font absolument défaut sur le littoral oriental du continent australien, dans la Nouvelle-Galles du Sud et dans Queensland. On a .expliqué cette anomalie en admet-
-tant que le continent australien est entraîné, depuis une époque antérieure au commencement de la période tertiaire, par un mouvement d'oscillation autour d'un certain axe disposé de telle sorte que la côte méridionale se trouve soulevée en même temps que la côte orientale, tandis que la côte septentrionale s'affaisse. La barrière de corail qui borde la côte N.-E. témoigne de ce mouvement d'affaissement.
Nature des gisements aurifères en Australie. Résultats
généraux de leur exploitation. L'esquisse de la constitution géologique de la cordillère australienne que nous venons de tracer se réduit, du moins à l'égard des formations sédimentaires, à deux traits principaux, savoir : d'une part la formation silurienne, et d'autre parties alluvions tertiaires et quaternaires qui en dérivent. A ces deux termes extrêmes de la série sédimentaire correspondent les deux types de gisements aurifères exploités en Australie. Ce sont d'une part les filons à gangue de quartz qui sont
presque tous encaissés dans les couches siluriennes, d'autre part les alluvions dérivées de ces filons qui appartiennent
RICHESSES MINÉRALES 1)5 LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 529
toutes à la fin de l'époque tertiaire ou à l'époque quaternaire.
L'exploitation de l'or en Australie date de 1851. Elle eut d'abord pour objet les gisements d'alluvions, et elle fut restreinte dans le principe aux alluvions les plus récentes, celles qui sont susceptibles d'être exploitées à la surface même du sol par des procédés simples et par l'entreprise individuelle des mineurs. Puis, en se transformant peu à peu, en devenant plus stable, en s'organisant d'une manière plus puissante avec le concours du capital, l'exploitation put s'étendre à des alluvions plus profondes, recouvertes par plusieurs centaines de mètres de couches stratifiées ou par des lits de basalte ; elle attaqua enfin les filons quartzeux. Quelques chiffres suffiront pour donner une idée des
résultats généraux obtenus en Australie. Pour les deux colonies de Victoria et de la Nouvelle-Galles du Sud, la quantité d'or extrait depuis 1851 représentait en 1872 une valeur totale de 4 milliards et 655 millions de francs. A la même époque, la production de l'or en Nouvelle-Zélande, où la découverte des gisements aurifères ne date que de 1857, atteignait un chiffre de 6o8 millions de francs. Pendant l'année 1872, l'exploitation de l'or occupait dans la colonie de Victoria 54.547 ouvriers pour une production d'or qui s'est élevée à 88 millions de francs pendant les neuf premiers mois, et dans la Nouvelle-Galles du Sud 21.000 ouvriers pour une production totale de 57 millions de francs. Ces chiffres correspondent à une production annuelle de 2.162 francs par tête de mineur dans Victoria et de 1.802 francs seulement dans la Nouvelle-Galles du Sud.
Les statistiques de la colonie de Victoria permettent de distinguer, dans le chiffre total de la production annuelle, la part qui revient aux mines d'alluvions ou aux exploitations de filons. Si nous prenons pour exemple les