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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 547
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
on y trouve fréquemment, dans des géodes qui portent l'empreinte de cristaux cubiques de pyrites, des grains d'or natif
Variation de richesse des filons avec la profondeur. Dans une lettre publiée par le Bendigo Advertiser au
qui paraissent être le résultat de leur décomposition. On pourrait en conclure avec vraisemblance que l'or est venu
mois de mai 186o , que nous avons déjà eu occasion de citer, Sir R. Murchison admettait en principe que la richesse des filons aurifères était toujours limitée au voisinage immédiat de la surface. On ne peut plus admettre aujourd'hui, au moins sous sa forme absolue, la règle posée par l'illustre géologue. Les exploitations de filons à de grandes profondeurs sont encore rares en Australie. Cependant, d'après un relevé publié en 1872 par Brough Smith, dans ses Illining minerai Statistics, ces exploitations descendent assez communément jusqu'à 200 mètres ; quelques-unes atteignent 5o mètres, et l'on peut citer de nombreux exemples de quartz très-riches exploités à ce niveau, et tenant jusqu'à 3oo et 400 francs
au jour avec les pyrites, combiné chimiquement avec elles,
probablement à l'état de sulfo-arséniure, et qu'il s'est ensuite déposé à l'état natif lorsque par l'effet d'une décomposition postérieure cette combinaison a été détruite.
Pour expliquer comment on trouve l'or à l'état natif dans certaines parties des filons, en quantités disproportionnées avec la richesse des pyrites qui l'accompagnent, il
faudrait de plus admettre qu'au moment de la décomposition des pyrites l'or s'est trouvé de nouveau dissous, puis précipité, de manière à se concentrer dans les zones riches du filon. Dans l'hypothèse que nous venons d'exposer, les pyrites auraient été le véhicule qui aurait amené
l'or au jour. Une expérience très-curieuse,
citée par
M. Brough Smith (*), tendrait d'autre part à leur faire attribuer un rôle tout à fait différent. Si dans une dissolution de chlorure d'or on place un fragment de quartz contenant de la pyrite, et si l'on précipite l'or par une matière organique, l'or se précipite toujours sur la pyrite de préfé. rence au quartz. Dans ce cas la pyrite n'a joué évidemment qu'un rôle galvanique; il peut en avoir été de même lors de la formation des filons aurifères ; on pourrait alors sup-
poser que l'or, amené aujourd'hui par des sources minérales au milieu de roches déjà chargées de pyrites, se serait précipité de préférence sur celles-ci, de manière à se trouver intimement associé avec elles. Nous nous contentons
d'indiquer ici ces diverses hypothèses, entre lesquelles l'état actuel des connaissances acquises ne permet pas de se prononcer. (*) Brouzh Smith Victoria, p. Ém.
The Goldsfields and Minerai Slatistics
d'or à la tonne.
Il est certain toutefois que, dans la plupart des cas, les mines qui sont à un moment donné les plus prospères s'appauvrissent rapidement et sont vite épuisées. Nous avons vu en effet que les zones riches des gisements aurifères forment souvent des colonnes horizontales ou inclinées dans le plan du filon. Il est évident que dans ce cas un puits vertical, après avoir traversé l'épaisseur de la zone riche, rencontre une partie stérile. De plus, les concessions n'ayant qu'une très-faible étendue, chacune d'elles est épuisée dès que l'on a exploité les tronçons de colonnes riuciblea trouvent comprises entre les plans verticaux limitent. Ce qui serait important à connaître, c'est si la nature et la richesse de ces colonnes riches elles-mêmes varient avec la profondeur. D'une manière générale, il est vrai de dire : 10 que les zones où l'or est apparent à l'état natif se renccntrent le plus fréquemment à la surface, là où la roche encaissante et le remplissage du filon ont pu se trouver plus ou moins altérés sous l'influence des agents atmosphériques ;