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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 349 CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
2° que les veines riches se chargent de pyrites et de sulfures métalliques lorsqu'on s'éloigne des affleurements. Cette transformation est surtout apparente lorsqu'on observe un même filon au-dessus et au-dessous du niveau des eaux dans les vallées voisines ; les mineurs australiens attachent une grande importance à la considération de ce waterline. Au-dessus de ce niveau, près des affleurements, le filon est généralement géodique et très-chargé de
fer peroxydé ; l'or s'y trouve à l'état natif, associé aux oxydes de fer, ou en petits grains isolés sur les parois des géodes. A une plus grande profondeur, au contraire, toutes les cavités de la roche sont remplies de pyrites et de sulfures métalliques non altérés ; l'or s'y trouve en petits grains rarement apparents, finement disséminé clans la masse du quartz, ou plutôt associé aux pyrites dont il est difficile de l'isoler. On est donc alors dans des conditions moins favorables pour son extraction, et en admettant même. que la quantité d'or réellement contenue dansle filon n'ait pas varié (question douteuse et sur laquelle les observations faites jusqu'à ce jour en Australie ne permettent pas de se prononcer), son changement de nature équivaut dans la pratique, au point de vue des résultats de l'exploitation, à un véritable appauvrissement du gîte. Alluvions aurifères. - Nous venons d'indiquer sommairement les caractères généraux des filons aurifères exploités en Australie ; nous ajouterons quelques mots relatifs aux alluvions. Contrairement à ce qui s'est passé partout ailleurs, c'est du premier coup sous la forme de filon qu'on a rencontré l'or en Nouvelle-Calédonie ; c'est-à-dire qu'on s'est trouvé dans des conditions où la recherche et l'exploitation du gisement sont difficiles et où elles sont loin d'avoir pour les chercheurs d'or le même attrait que quand il s'agit des alluvions. Peut-être cependant s'est-on trop hâté de renoncer
à l'espoir de trouver en Nouvelle-Calédonie de l'or d'alluvion
en .quantité exploitable. Pour en apprécies- les chances, il est nécessaire de se rendre un compte exact de ce que sont les gisements de cette nature exploités en Australie.
Nous avons vu que les traits saillants de la cordillère australienne sont ceux de la formation silurienne associée à des massifs éruptifs. Sauf du côté de la côte orientale, où les terrains carbonifères et les terrains secondaires sont assez développés, cette chaîne de terrains anciens émerge au milieu de couches tertiaires et principalement d'alluvions produites par les érosions qui ont modelé son relief.
L'or que contiennent les alluvions est dérivé, soit des filons quartzeux encaissés dans les schistes siluriens, soit des granites et principalement des granites hornblendiques, soit des veines de quartz associées aux diorites et aux serpentines. Le gisement des alluvions aurifères est donc au pied même de la cordillère, au voisinage de ces roches. Les plus anciennes font partie de la série des dépôts tertiaires. D'autres plus récentes se sont formées pendant l'époque quaternaire, et elles continuent à se former pendant l'époque actuelle par l'action continue des érosions, soit directement aux dépens des filons, soit simplement par le remaniement des alluvions plus anciennes. -L'absence de fossiles marins dans les terrains tertiaires de la Nouvelle-Galles du Sud ne permet pas d'y détermi-
ner l'âge exact des alluvions 'aurifères les plus anciennes ; mais cette étude a pu être faite d'une manière complète sur le territoire de Victoria, où les couches tertiaires riches en fossiles marins occupent de grands espaces Sur le littoral. On y distingue : 10 des couches miocènes qui se com-
posent d'argiles et de calcaires marins reposant sur une couche de cailloux roulés (older drif(s), dont l'épaisseur atteint oo mètres, et qu'on rencontre jusqu'à une .altitude de plus de 1.200 mètres sur les flancs de la cordillère; 2° des couches pliocènes qui se composent de sables, d'ar-