Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 191]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

recueillir l'or au sein du mercure, et dont les différents types sont représentés en FGK. Les « ripple-boards » représentés en G, sont des tables dormantes peu inclinées, coupées transversalement sur toute leur largeur par des rigoles pleines de mercure. La mince nappe d'eau qui coule sur ces tables en entraînant les produits du bocardage, se trouve en contact avec ces bains de mercure ; l'or retenu au passage se précipite au fond de la rigole, tandis que le quartz et les pyrites glissent à la surface du mercure. On rend le contact plus intime en adoptant la disposition des « mercury-boxes » représen-

tées en F, en II, en P et en M. Ce sont encore des godets pleins de mercure qui coupent transversalement la nappe

liquide; de plus on dispose, au-dessus de ces godets et suivant leur axe, des petites cloisons verticales qui viennent raser la surface du bain de mercure, en y pénétrant suffisamment pour former une sorte de barrage que la nappe d'eau ne peut franchir qu'en déplaçant le mercure et en produisant un remous. Tous les deux ou trois jours on recueille le mercure, et l'on sépare l'amalgame ou for partiellement amalgamé qui s'y trouve en suspension; on trouve au fond de ces rigoles d'assez grosses loupes et souvent de véritables pépites d'or partiellement amalgamé. A la suite de ces « ripple-boxes » ,.on dispose généralement des « copper plates ». Nous avons représenté en K deux de ces appareils séparés par une rigole de mercure. Ce sont simplement des feuilles de cuivre décapées avec soin, puis plongées dans un bain de mercnre de manière à recouvrir leur surface d'une mince couche d'amalgame. Cette couche d'amalgame retient, probablement par une simple action mécanique et par adhérence, les particules légères d'or déjà partiellement amalgamées dans les bocards, qui en raison de leur légèreté n'ont pas été retenues dans les « mercury- boxes ». C'est en observant la

manière dont se fait le dépôt sur ces

« copper plates»

RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 367

qu'on règle l'addition de mercure dans l'auge des bocards. On doit y maintenir le mercure en quantité suffisante, pour qu'en passant sur les « copper plates n, les petites particules d'or soient recouvertes d'une petite pellicule d'amalgame qui les fasse y adhérer facilement. Les plaques de cuivre s'encrassent vite et cessent alors d'être efficaces, surtout si le minerai contient une quantité notable de sulfures métalliques et principalement de pyrites arsenicales. Il faut, dans tous les cas, les nettoyer complètement et avec soin toutes les deux ou trois heures, après en avoir enlevé toute la couche d'amalgame. Leur emploi cesse donc d'être efficace dans le cas des minerais pyriteux, et il exige toujours beaucoup de main-d'oeuvre. Malgré ces frais de main-d'oeuvre, il convient de les employer dans tous les

cas où le minerai, renfermant d'ailleurs peu de pyrites, contient l'or àl'état de particules finement disséminées dans sa masse.

A la suite de ces différents appareils, la nappe liquide passe sur des tables dormantes recouvertes de couvertures,

qui sont destinées à arrêter encore des particules d'or et d'amalgame en même temps qu'une partie des pyrites. Le reste est entraîné avec les résidus de l'opération qui, s'ils doivent être retraités, sont conduits dans un labyrinthe où se déposent leurs parties lourdes.

Les couvertures doivent être changées toutes les deux heures ; elles sont lavées dans un baquet, et leur produit est mélangé avec les dépôts recueillis sur les tables. La conduite de l'opération que nous venons de décrire exige 5 hommes par batterie de io flèches et par poste de 8 heures, savoir : 2 hommes pour le service des bocards, 2 hommes pour la manutention des couvertures, e contremaître chargé de la manutention des « copper plates ». Il nous reste à indiquer de quelle manière sont traités les dépôts recueillis sur les couvertures et Sur les tables. 3° Traitement des dépdts recueillis sur les tables et dans