Annales des Mines (1876, série 7, volume 9) [Image 190]

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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.

1° Boeardage. - Le bocardage du quartz aurifère se fait dans un courant d'eau et, suivant les cas, avec ou sans addition de mercure dans range du bocard. C'est le fait de cette addition de mercure, en quantités variables avec la nature du minerai, qui différencie l'opération du bocardage dans

les diverses usines de l'Australie. Le bocard devient dans une certaine mesure un véritable appareil d'amalgamation; le minerai se trouve en contact intime avec le mercure pendant le broyage ; une .grande partie de l'or qu'il contient, entraînée par les gouttelettes de mercure qui se rassemblent au fond de l'auge, se concentre dans les cavités de la table qui est généralement formée de minerai tassé ; il s'y forme des loupes d'amalgame ou des amas cristallins. Dans certaines usines d'Australie, on recueille ainsi dans l'auge du bocard So p. 100 de la totalité de l'or extrait du minerai, Une partie du mercure pulvérisé pendant l'opération s'échappe à travers le tamis, avec les produits du bocardage,à l'état métallique ou plutôt à l'état d'amalgame, et doit êire recueillie sur les tables de lavage ; on répare ces pertes en introduisant dans l'auge du bocard du mercure frais, que l'on verse par cuillerées ; cette addition de mercure peut être réglée, comme nous le verrons, en observant la manière dont se fait le dépôt sur les tables. Dans les usines d'Aus-

tralie que nous avons pu étudier, la quantité de mercure ainsi introduite était environ de 2 kilog. à 2 kilog. et demi par poste de huit heures.

Cette manière d'opérer convient parfaitement lorsqu'on a à traiter des quartz riches, tenant environ 25 à 3o grammes d'or à la tonne et peu chargés de pyrites. 11 faut y renoncer si la proportion des pyrites augmente; dans ce cas l'or intimement associé aux pyrites résiste à l'action du mercure ; en outre celui-ci se divise, les gouttelettes se rassemblent mal ; il en résulte qu'une forte proportion de mercure et d'amalgame passe à travers le tamis, et même est entraînée au delà des tables de

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lavage, de sorte que les pertes en or et en mercure augmentent rapidement.

Nous n'insisterons pas ici sur les détails de la construction de ces bocarcls qui n'offre rien de particulier. Les chiffres suivants indiquent les limites entre lesquelles leurs éléments varient dans les principaux ateliers d'Australie. Poids des pilons, y compris la tige. Hauteur de chute du pilon Nombre de coups par minute

.

15. kil. à 40o kil, par flèche.

0',12 à o"',45 (suivant la dureté du minerai). 4o à 8. (ordinairement environ vo).

Force en chevaux.

3/4 cheval à 2 chevaux

par flèche. Quantité d'eau consommée par flèche et par heure 350 à 2000 litres. Production de quartz broyé par 24 heures.. . . . de L à 4 tonnes.

Quant au degré de finesse auquel est poussé le broyage, il dépend nécessairement. de la nature du minerai et. de la manière dont l'or est. disséminé dans sa gangue. Le tamis disposé sur l'une des faces de l'auge, par lequel s'échap-

pent les produits du bocardage, peut avoir de 7 à 4o trous par centimètre carré.

4es bocards sont disposés par batteries de 4 ou 5 flèches, sur toute la longueur de l'atelier ; certains grands ateliers d'Australie ont jusqu'à 8o flèches ; celui de Manghine en possède 15. 2° Tables sur lesquelles sont traités les produits du bocar-

fige. La fig. 5, Pl. IX, indique la disposition la plus ordinaire des tables sur lesquelles sont traités les produits du hocardage ; c'est à peu près la,disposition adoptée à Manghine. Les eaux chargées de quartz broyé, qui sortent du hocard en traversant le tamis D, coulent dans une auge E, dont le fond

est percé de trous de manière à les répartir

sur les tables ; celles-ci sont des tables dormantes, peu inclinées,

présentant une série de dispositions destinées à