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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
Les Traitement des tailings pyriteux à Clunes. de Clunes se composent de quartz tailings de l'usine avec des pyrites de fer et des pyrites arsenicales. L'or s'y trouve associé aux pyrites, en partie mécaniquement, en partie aussi sans doute à l'état de combinaison chimique. Les pyrites sont recueillies dans des labyrinthes, puis concentrées par un lavage sur des tables tournantes ; elles sont ensuite grillées,- de manière à détruire, au moins par-
tiellement, les combinaisons chimiques dans lesquelles l'or peut se trouver engagé; le produit du grillage est enfin amalgamé par trituration avec le mercure. Les tables .sur lesquelles on lave le mélange de quartz et de pyrite qui s'est déposé dans les labyrinthes, sont des tables annulaires d'env i'ron 6 mètres de diamètre et inclinées de la Circonférence au centre avec une pente d'environ
Les tables sont fixes; les boues, entraînées par un courant d'eau, sont amenées vers le centre de la table, puis réparties sur sa circonférence par une série de tuyaux qui tournent autour d'un pivot central; des râteaux, entraînés par le même mouvement de rotation et inclinés d'environ orn,7o sur le rayon de la table, forment des remous et facilitent le lavage ; la décharge des eaux se fait au centre. On arrête l'opération et l'on recueille les pyrites une fois par semaine. Les dépôts recueillis à la partie inférieure de
la table sont retraités; chaque table produit, par six
jours de travail, une tonne et demie ou deux tonnes de pyrites. Le grillage des pyrites se fait dans un four à réverbère à sole inclinée, d'environ ILI métres de longueur sur 2 de large; les vapeurs d'arsenic sont recueillies dans une série de couloirs et de chambres; l'opération est continue; les pyrites forment sur la sole une couche d'environ o,04 d'épaisseur, et elles séjournent environ une heure et demie dans le four. On traite environ trois tonnes de pyrites par jour et par vingt-quatre heures. L'amalgamation des pyrites
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 571
grillées se fait au moulin chilien. On sait que cet appareil se compose d'une cuve annulaire, animée d'un mouvement de rotation autour d'un axe vertical, et dans laquelle mulent deux meules verticales. On charge dans cet appareil environ 15o kilogrammes de pyrites grillées avec 5o kilogrammes de mercure, additionné généralement d'amalgame de sodium destiné à faciliter la réunion des gouttelettes de mercure à la fin de l'opération; les pyrites sont ainsi triturées en présence du mercure, d'abord à sec, puis en présence d'une petite quantité d'eau; on ajoute beaucoup d'eau pendant la dernière demi-heure pour rassembler le mercure. On fait huit opérations par vingt-quatre heures ; quatre chevaux de force et trois hommes par vingt-quatre heures suffisent à la conduite de l'opération. Au sortir du moulin chilien, la séparation du mercure
d'avec les boues a lieu dans des débourbeurs, qui sont formés de cylindres verticaux dans lesquels tournent des agitateurs disposés en spirale. Au sortir de ces débourbeurs,
les boues sont encore lavées sur des auges à secousses et sur des « ripple-boxes. »
Résultats du traitement.
Les pyrites concentrées sur
les tables représentent environ 1 p. Ioo du poids des « tailings »
571 tonnes de pyrites traitées à l'usine de. Clunes en .1871 ont produit 64,o97 d'or, ce qui représente une moyenne de 171 grammes d'or par tonne. Les frais de l'opération, y compris la perte en mercure, sont évalués à 45 francs par tonne. En comptant la valeur de l'or brut à 51, 10 par gramme,
ce qui est le cas de l'or de Manghine, on pourrait donc traiter. utilement de cette manière des pyrites contenant, après concentration par le lavage, plus de 15 grammes d'or à la tonne. Le directeur de l'usine de Clunes évalue qu'on obtient