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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
par le mode de traitement des pyrites que nous venons de décrire 85 p. ioo de la quantité d'or trouvée à l'essai par voie sèche. C'est donc encore un procédé extrêmement
imparfait, mais qui, à défaut d'autre, peut comme nous venons de le voir être appliqué avec fruit.
Il nous reste à indiquer le prix de Prix de revient. revient de l'ensemble du traitement que nous venons de décrire. Ce prix est très-variable et il dépend essentiellement, non-seulement de la bonne disposition des appareils et de la manière dont sont conduites les opérations, mais aussi
de la nature du minerai, du plus ou moins grand degré de finesse auquel doit être poussé le broyage, et enfin de la plus ou moins grande quantité de pyrites dont la présence complique le traitement, rend la séparation de l'or incomplète, et augmente les pertes de mercure ; cette proportion de pyrites varie de 99 grammes à 2oo grammes par tonne de minerai. Il est donc difficile de fixer un chiffre et de dire d'une manière générale quelle doit être la teneur minimum d'un quartz aurifère pour payer les frais de l'opération; nous nous contenterons d'indiquer les chiffres relatifs à quelques usines d'Australie qui peuvent servir de types: A l'usine de Clunes, que nous avons déjà citée et où l'amalgamation directe se fait sans addition de mercure
dans l'auge des bocards et sans copper plates, mais où l'on traite les tailinqs par l'amalgamation des pyrites après grillage, on a traité en 1871 : 66.299 tonnes de quartz, d'où il a été extrait 486.889 grammes d'or, ce qui correspond à une teneur moyenne de 7g,64 d'or à la tonne. Avec cette faible teneur, les deux compagnies de mines de
Port-Philippe et de Clunes, dont cette même usine traite les produits, ont pu distribuer, tant en dividende qu'en redevance, aux propriétaires fonciers 244.375 francs. La valeur de l'or brut ayant été de 3',27 par gramme, ce qui
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 373
porte à 1.591.775 francs la valeur totale de l'or extrait, la somme des frais d'exploitation, de broyage et d'amalgamation, qu'a eu à supporter le minerai, s'est donc élevée pendant cette période à 1.346.60o francs pour 66.299 tonnes de quartz, soit par tonne 2 f,61. Un minerai tenant au maximum 6g,6o à la tonne serait donc utilement exploitable dans ces conditions.
Dans la plupart des districts miniers d'Australie, les usines de broyage et d'amalgamation forment une entreprise distincte des exploitations minières. Les minerais extraits des différentes concessions y sont traités à tour de rôle. Tout l'or extrait par amalgamation appartient au pro-
priétaire de la mine qui surveille l'opération. L'usine perçoit une redevance fixe par tonne de minerai traité, et de plus se réserve le produit du traitement des tailings. Cette redevance perçue par les usines varie naturellement dans les différents districts suivant les conditions de la concurrence. A Sandhurst, centre minier de Victoria, où l'exploitation de l'or est déjà ancienne, et où plusieurs usines installées sur une grande échelle et dans de bonnes conditions se font concurrence, la mine paye à l'usine 4 francs par tonne de minerai. Dans des districts moins favorisés, les usines d'amalgamation perçoivent 8, Io et jusqu'à 20 francs par tonne. On peut évaluer à environ lo.000 francs par batterie de
5 flèches le prix d'acquisition à Sydney des bocards et tables de lavage, tels que ceux que nous avons décrits. (La suite à la prochaine livraison.)