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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 585
,CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
.serait possible d'exploiter en Nouvelle-Calédonie., à
.nature .à attirer sur ce minerai l'attention des métallurgistes.
proximité de la mer et à peu de frais, des quantités énormes de ce minerai de fer. La question est de savoir
M. Moissenet, ingénieur des mines, directeur du bureau d'essai de l'École des mines, a bien voulu se charger cl' exa-
quelle est sa valeur .industrielle .et dans quelles conditions
miner les échantillons de ces minerais. Je ne puis mieux
SOU .exploitation -pourrait être ,entreprise.
faire que de reproduire ici la lettre Till M'a fait l'hon-
Il est d'abord bien évident qu'on ne peut songer à installer des hauts fourneaux .et à fondre le .minerai sur place en Nouvelle-Calédonie.. Dans les colonies australiennes, qui possèdent du minerai de 'fer et du charbon en abondance, et qui se trouvent dans un état de développement incomparablement plus :avancé que celui de la Nouvelle-Calédonie., on a fait sans succès de nombreuses tenta-
tives pour produire de la fonte ,ou du fer, en concurrence avec les fontes et les fers d'Angleterre qui sort transportés en Australie à très-bas prix comme lest de navires chargés de bois. Les hauts fourneaux de Fitzroy, près de Sydney, que M. Garnier cite .comme pouvant être un débouché pour les minerais de fer de Nouvelle-Calédonie, sont éteints au-
jourd'hui; et il est probable que pour ion gtemps encore toute entreprise analogue en Australie aura le même sort. Peut-on ,tenter de transporter ces minerais ,de NouvelleCalédonie en France? Il est évident qu'un minerai de fer, quelle que ,soit sa richesse ou sa pureté, ne peut supporter les frais de ce transport que s'il possède quelque propriété spéciale, qui le fasse rechercher par les usines
pour être employé par elles en quelque sorte comme réactif et mélangé avec d'autres minerais. .C'est ainsi que
les sables titanifères de la Réunion ont pu trouver un débouché en France pour la fabrication de certains aciers. C'est à .ce point de vue spécial qu'il .est intéressant d'étudier les minerais de Nouvelle-Calédonie,. M. Garnier y a jadis signalé la présence de 2 à 5 p. ton d'oxyde de chrome. Ce qu'il y a de très-remarquable, ,c'est
que le chrome s'y trouve dans un état particulier qui
le
rend attaquable par les acides, et cette circonstance est de
neur de m'adresser et .qui résume ses observations .:
Je vous ai adressé, le 2 juin 1875, les résultats de « l'analyse du minerai de fer oxydé hydraté chromifère que vous avez recueilli au mont Dore, en Nouvelle-Calé,
donie.
« Depuis, j'ai reçu par vos soins un poids plus notable (( de ce même minerai sur lequel j'ai pu faire alors des essais par la voie sèche. Sans avoir épuisé sur cette ma« tière les expériences auxquelles elles pourrait donner « lieu, voici les principales observations qui résultent des « essais et des analyses Le minerai se présente sous des types un peu diffé« rents. Tous les fragments sont caverneux, mais à divers « degrés. Les uns (A) sont rouge brun -assez compactes « quant à la pâte, et sillonnés de cavités plus ou moins « remplies d'une matière d'un brun clair Un peu orangé et « friable ;
d'autres morceaux (B) ne diffèrent des précé-
« dents que par des cavités plus petites et plus rares, moins « bien garnies de la substance rouge clair ; enfin, certains « fragments (C) présentent une structure moins compacte « et les cavités renferment une matière ocreuse.
On a constaté la présence du chrome dans la pâte « compacte et dans les matières friables rougeâtres ou « ocreuses des cavités ; le chrome paraît être surtout concentré dans ces dernières. Lorsqu'on attaque le minerai par l'acide chlorhydrique, « le chrome passe en totalité dans la dissolution, fait très« digne de remarque. L'analyse des fragments rends; en premier lieu, et qui « représentent assez bien les types A et B, a donné