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CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
serpentineuse de la chaîne centrale s'écarte des roches mélaphyriques qui bordent la côte, qu'on peut espérer rencontrer les gisements carbonifères dans les conditions les plus favorables de régularité et d'étendue. En 1870, les travaux de construction de la route d'Ourail à Kanala mirent en évidence des affleurements de charbon sur le territoire d'Ourail, à 6 kilomètres de poste de Téremba. Quelques travaux de recherches furent commencés en ce point dès cette époque, mais ils furent bientôt abandonnés sans avoir donné de résultat. Ces travaux furent repris pendant notre séjour dans la colonie; une exploration détaillée de cette région et quelques tranchées ouvertes à la surface permirent alors de reconnaître sur un grand nombre de points de ce territoire, les affleurements d'une formation carbonifère très-étendue. La région que nous avons explorée s'étend au nord-ouest de la baie d'Ourail, de part et d'autre de la rivière de Moindou. A défaut de carte, le croquis représenté par la fig. 4, Pl. IX, suffira pour l'intelligence des explications qui vont suivre. En se transportant au sommet des monticules assez élevés qui forment la presqu'île de Teremba, on peut embrasser dans une vue d'ensemble toute l'étendue du pays que nous
avons à parcourir. Au bord de la mer, la vue s'étend sur une série de monticules qui forment sur tout le littoral une sorte de bourrelet discontinu, découpé par des baies profondes. A cette chaîne appartiennent du côté de l'est les gros mornes coniques qui se dressent à l'entrée de la baie d'Ourail. Dans la direction de l'ouest, elle s'abaisse vers l'embouchure de la rivière de Moindou et elle se continue au delà de cette échancrure par une suite de collines arrondies. Aux pieds de cette chaîne s'étendent des marais salés au milieu desquels se dressent des monticules isolés.
Si du même point de vue on se tourne vers le nord, dans la direction de la grande terre, le trait orographique
RICHESSES MINÉRALES DE LA NOUVELLE-CALÉDONIE. 421
le plus saillant est une longue crête ayant une hauteur uniforme d'environ 200 mètres qui court de l'est à l'ouest, parallèlement à la côte. Vers l'est, cette chaîne se rattache
I, un massif plus élevé, dont le sommet saillant est le mont Menhou, qui s'élève au-dessus des marais salés qui bordent le cours inférieur de la rivière d'Ourail. Au centre du bassin que nous considérons, cette ligne de faîte pré-
sente une large échancrure, par laquelle la rivière de Moindou se fraye un passage jusqu'à la mer. En analysant de plus près la configuration de cette chaîne, elle se compose d'une ligne brisée qui est formée d'éléments orientés
à peu près à l'0.-N.-0., et échelonnés sur une direction N..=--S.-0. par une série de failles. Un de ces accidents correspond à la trouée de la rivière de Moindou ; un autre produit un rejet et une dépression assez considérables de la ligne de faîtes entre le village de Moméa et le sommet de Mé.Aoué.
La ligne de partage que nous venons de décrire sépare les affluents de la Feni-Oenho et ceux du cours supérieur de la rivière de Monition des petites rivières du littoral. Celles-
ci traversent une plaine ondulée au-dessus de laquelle s'avancent des contre-forts en dos d'âne terminés à leur extrémité par des proéminences arrondies, telles que le Mé-Aoyali et le Mé-Oualeb. Quant à la rivière de Moindou,
qui forme la principale artère du bassin que nous avons à décrire, son cours supérieur est encaissé entre le sommet Menhou et la montagne .de Farino ; après être sortie de ce massif montagneux, qui se rattache à la chaîne centrale de l'île, la rivière court de l'est à l'ouest jusqu'au village du Grand-Moindou ; elle s'infléchit alors brusquement au sud
pour traverser la ligne de partage qui sépare son cours supérieur du littoral ; à partir de ce coude, elle descend directement du N. au S. jusqu'à la mer. Dans la partie moyenne de son cours, la rivière de Moindou est séparée de celle de la Foni-Oenho par une chaîne de collines schis-