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RICHESSES MINÉRALES DE LA NOU VELLE -CALÉDONIE. 423
CONSTITUTION GÉOLOGIQUE.
teuses, dont le Sommet principal est le Mé-Aohdo. Cette chaîne, qui est dirigée de l'est à l'ouest, s'appuie à l'est sur le massif de Farino ; à l'ouest elle se rattache, au-dessus du coude de la rivière, à la grande ligne de faîte qui sépare le bassin de la Foni-Oenho du littoral. Toute cette contrée est très-accidentée et très-difficile à
parcourir. Elle est de plus couverte d'une épaisse végétation qui ne permet d'observer qu'à de rares intervallesto constitution géologique du sol. Les éléments nous manquent
donc pour tracer exactement les contours des formations géologiques dont se compose cette région. Nous avons seulement indiqué sur le croquis (fig. 4, Pl. IX) les différents points d'affleurement des couches charbonneuses par des traits représentant leur direction, et nous y avons tracé d'une manière approximative les limites de la formation carbonifère.
Une première bande de terrains carbonifères s'étend du S.-E. au N.-0. , sur les deux rives de la rivière du Moindou, depuis la route de Kanala jusqu'au delà des crêtes qui limitent le bassin de la Foni-Oenho. Ces terrains sont formés principalement de grès arénacés à ciment feldspathique, orientés au N. 300 E., et plongeant vers le N.-E.
A l'est, ils viennent butter contre un puissant massif de serpentines auquel appartiennent le mont Menhou et la montagne de Farino. A l'ouest ils s'appuient sur des bancs
de tufs mélaphyriques surmontés par des lambeaux de couches triasiques. Ces couches triasiques sont principalement développées sur le littoral. Nous avons vu que dans la presqu'île de Téremba les couches à Mono lis Rielonondiana forment le sommet des monticules, et qu'elles reposent sur des couches métamorphiques dont le caractère triasique est révélé par la présence de la Spirigera Wreyi et du Mytilus problemaricus. Jusqu'à une certaine distance vers l'ouest au delà de l'embouchure de la rivière de Moindou,
les mamelons qui bordent la côte sont formés
par des
couches à Monotis Riehmondiana. Plus loin, dans la presqu'île de Mé-Oenné, à environ )9 kilomètres d.'Ourail, on voit apparaître sur la côte des roches de calcaire siliceux cristallin analogues à celles de la roche Mauprat et de Jenghen ;
ces calcaires émergent au milieu des schistes feldspathiques, mais nous n'avons pu observer exactement les conditions du contact de ces deux formations.
Sur la rive gauche de la rivière de Moindou, ce cordon de collines triasiques est séparé des terrains carbonifères par une plaine . ondulée recouverte de végétation. Il est impossible d'y distinguer la nature et le mode de superposition des couches, qui sont généralement formées de schistes argileux ou marneux plus ou moins altérés près de la surface et métamorphisés au contact des mélaphyres ; mais au-dessus de cette plaine s'avancent des contre-forts, détachés de la chaîne qui s'étend de l'est à l'ouest depuis le mont Menhou jusqu'au-dessus du village du GrandMoindou ; à leur extrémité méridionale, ils se terminent par des proéminences telles que le Mé-Oualib et le Mé-Oayoli.
En suivant la ligne de faîte- de ces contre-forts du N. au S., on traverse d'abord des grès arénacés ou schisteux imprégnés de concrétions ferrugineuses qui forment la base des terrains carbonifères; puis, en contact immédiat avec ces grès, se trouvent des bancs de tuf mélaphyrique coquillier. Ces tufs coquilliers, dont les sommets Mé-Oualib et Mé-Oayoli sont entièrement formés, sont identiques d'aspect aux bancs analogues dont nous avons signalé la Présence à l'île Ducos au-dessous des couches triasiques. (Comparer les échantillons 169 et 170 aux échantillons ILià
et ih5.) Ils sont disposés en grandes dalles dirigées au et plongeant au S.-0., en concordance aVec les grès carbonifères. Sur la rive droite de la rivière de Moindou, ces tufs mélaphyriques affleurent sur toute la ligne de faîte qui s'étend depuis le village du Gran d-Moindo u
Jusqu'au village de illoméa; sur le versant septentrional Tom IX, 1876.
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