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COMBUSTIBLES ET MINERAIS
de Hall qui a de bonne heure provoqué le développement de ces travaux.
Les points où des lignites de cette période ont été reconnus et des travaux entamés, sont nombreux, et cependant la production n'atteint pas ioo.000 tonnes par an. En Hongrie, entre 0 fen et Gran, existent quelques exploitations plus importantes, qui produisent environ le double.
Mais si l'on veut connaître les véritables richesses sur lesquelles l'Autriche peut fonder ses espérances pour son développement industriel, il faut se rapprocher encore de la période actuelle. C'est à cette époque géologique 5° Période néogène. que l'Autriche doit ses plus grandes richesses en combustibles. Par ses qualités, ce combustible reste bien au-dessous des houilles; mais c'est l'énorme épaisseur de ses couches, c'est son existence sur tous les points de la monarchie, et surtout au voisinage des grands gisements ferrifères, qui
en fait l'importance capitale. Sur tous les bords de la grande mer qui couvrait la plus grande partie de l'Autriche pendant la période tertiaire, dans presque tous les golfes et les baies, dans les nombreux lacs d'eau douce qui couvraient les portions émergées du continent, se rencontrent des couches de lignites.
Elles se succèdent à tous les niveaux de cette longue période, et présentent des aspects très-divers. Ce sont à la fois les beaux lignites noirs, compactes,
denses de Leoben, dont la puissance calorifique égale celle de bien des houilles, et les bois fossiles de Kôflach, que l'ébénisterie emploie encore, et que les forges viennent à aussi chercher en abondance pour chauffer les fours
puddler et à réchauffer. Ce sont même ces masses fibreuses, spongieuses (Noor-
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
493 hohle), qu'on classerait plus volontiers parmi les tourbes les plus récentes et les plus médiocres. Presque aucune province n'est privée de cette ressource en Bohême, les lignites, comme les houilles proprement dites, présentent un grand développement. Ce sont les bassins d'Eger-Falkenau, Tceplitz AussigDux, etc., qui produisent près de 3 millions de tonnes
par an.
En Moravie, en Galicie, dans la haute et la basse Autriche, en Hongrie, les gisements sont nombreux, les exploitations actives et prospères, sur les points où l'ouverture de chemins de fer a permis l'exportation. Mais, pour le moment du moins, cette exportation ne se fait guère vers la Styrie, qui est elle-même richement pourvue et qui suffit même en grande partie à alimenter la Carinthie. Cette contrée est peut-être, de toutes les provinces autrichiennes, la plus empiétement privée de tout combustible minéral ; à moins que l'on ne veuille donner ce nom aux tourbes qui sont sa seule richesse, en dehors
des bois.
Arrêtons-nous un peu plus longtemps sur la Styrie. Dans la partie du N.-E. de la Styrie, le long de la vallée de la Miirz, se rencontrent sur bien des points, en particulier aux environs de Krieglach, de Bruck., et dans des vallées latérales, des lentilles plus ou moins grandes, plus ou moins riches, contenant souvent plusieurs couches exploitables, mais les lentilles elles-mêmes sont de faible étendue.
Le long de la vallée de la Mur, en la remontant à partir de Bruck, point où elle reçoit la Harz, se rencontrent tout d'abord les mines de Leoben-Seegraben. Ce bassin est, ou plutôt aurait pu être, le plus important de la Styrie. Je dis : aurait pu être, car la moitié seulement a pu jusqu'ici être reconnue; une grande faille, coupant la lentille suivant son grand axe,