Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
520
FABRICATION DE LA FONTE
permettent en effet de distinguer quatre périodes dans l'industrie du fer fe Traitement du minerai dans des trous creusés dans le sol ;
Traitement du minerai dans de petits fourneaux (Wincliiden) à courant d'air naturel ou soufflés à bras 20
d'homme ;
50 Traitement dans de petits fourneaux soufflés mécaniquement (Stückôfen), fours à loupes 4° Traitement par fusion proprement dite dans des fourneaux où l'on réalisait la continuité du travail (Flosson Hochôfen) (hauts fourneaux). Dans les trois premières périodes, c'est-à-dire en Styrie, jusqu'au milieu du xvme siècle, travail discontinu pour production de loupes ferreuses. Dans la dernière, travail continu pour production de la fonte de fer, qui sera affinée par une opération distincte. le Traitement des minerais dans des trous creusés dans Plusieurs de ces trous, creusés- dans le sol le long le sol. du penchant des coteaux, ont été découverts. Les parois d'argile battue, en partie calcinées, les fragments de minerais demi-réduits, demi-fondus, tout rappelait le travail du fer; mais ces restes étaient en général mal conservés. Il en était tout différemment d'un foyer qui fut découvert en 1870, lors de là construction du chemin de fer de Wittenberg. (Pl. XI, fig. 1.). Sur un sol bien nivelé, étaient percés deux trous de dimensions différentes, espacés l'un de l'autre de 5 mètres d'axe en axe. L'un d'eux, A, est de diamètre assez grand. im,50, mais peu profond (o,6o); l'autre, B, au contraire, est plus profond (0,95), mais aussi de moindre diamètre
(fm,20). Les parois sont formées d'une couche d'argile bleue, battue, qu'on trouve en abondance dais le voisinage.
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
521
Les différences de formes,, l'état différent de conservation des deux fours, enfin les matières contenues dans chacun d'eux, donnent à penser que ces deux foyers devaient servir à des opérations successives. Le foyer A a des parois calcinées jusqu'à une profondeur de 7 à 8 centimètres, mais il n'y avait pas de scories adhérentes; il était rempli de fragments frittés et à demi agglomérés de quartz et de minerai grillé. Le foyer 1, au contraire, montre qu'il a supporté une température bien plus intense. Sur un des côtés, il est scoriflé. Il a d'ailleurs été trouvé rempli d'une masse de fer moitié réduit et de scories. Il est probable que le foyer A servait à préparer, à griller les minerais, tandis que l'autre servait à réduire et à fondre les matières venues du premier. Il devait y avoir quelque soufflet à bras dont le vent était plongeant et a scorifié la paroi en hh. A en juger par les scories qu'on a trouvées
en masse tout autour, on ne devait guère tirer plus de 15 à 2o p. loc, de fer d'un minerai contenant 54 à 56 p. foo. Le produit devait être une masse imprégnée de scories qu'on extrayait par martelage à la main.. Rien n'indique exactement l'âge de ces restes; mais leur existence sous 2 mètres de déblais stratifiés et compactes
semble prouver qu'il faut les faire remonter jusqu'aux époques celtiques ou romaines. On a d'ailleurs trouvé, tout près de là, une pierre chargée d'une inscription romaine. Sur un grand nombre de points, dans la montagne, on
trouve encore maintenant des tas, souvent très-importants, de scories qui doivent provenir d'un travail du genre de
celui que nous venons de décrire, dans des trous ou dans les Windüfen.
20 Traitement du minerai dans de petits fours à cuve iiVind«en)
construits et lianede coteauL'emploi de ces