Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
564
EN STYRIE ET EN CARINTHIE.
FABRICATION DE LA FONTE
fonte par 2 4 heures, et même plus. On devait employer surtout des charbons durs provenant du midi de l'Autriche;
car toute la production en charbon de bois du pays est déjà absorbée complètement par les fourneaux anciens.
Pour compléter cette grandiose installation, on
avait
commencé de construire deux appareils Withwell. Un seul appareil, pour chauffer l'air nécessaire à une pareille production, suppose une vitesse de circulation inusitée. Il ne pouvait,donc être question d'obtenir une température d'air bien élevée, tandis qu'on pouvait être assuré d'une forte perte de pression. Cet appareil Withwell ne pouvait donc guère réaliser le but auquel il était destiné la haute température du vent. Les défauts inhérents à son principe de circulation unique, tour à tour ascendante et descendante, devaient s'accentuer plus nettement que nulle
part ailleurs où, pour une semblable production, on fait passer le vent au moins par deux appareils. Mais ici le Manque de place empêchait complètement la construction
de plus de deux tours. L'une était prête, l'autre sortait de terre, le fourneau était achevé, quand éclata la crise financière du mois de mai 1875. Depuis cette époque, toute construction est arrêtée, et cet essai si intéressant et si nouveau d'un grand fourneau
marchant au charbon de bois est remis à des temps meilleurs. Peut-être ne verra-t- on jamais marcher les appareils Withwell, car il était question de raser ce qui existe pour les remplacer par des appareils en fonte. Étant données les conditions dans lesquelles ces appareils devraient fonc-
tionner, leur suppression immédiate serait peut-être
le
plus sage. Le fourneau lui-même présente certaines dispositions nouvelles.
Il repose sur colonnes et est enfermé dans
une volumineuse tour crénelée en grosse maçonnerie.
Sa
565 partie inférieure est parfaitement dégagée, et tandis qu'autrefois on cherchait avec tant de soin à éviter la moindre perte de chaleur autour
du creuset et de l'ouvrage, ici tout est disposé depuis la naissance des étalages en vue d'une réfrigération
aussi active que possible. Le creuset est entouré clans toute sa hauteur d'une bâche à eau qui forme enveloppe annulaire complète. L'eau comprise entre deux enveloppes de tôle formera une ceinture de 5 à 6 centimètres d'épaisseur.
La partie basse des étalages est formée de briques assez étroites (30 à 4o centimètres d'épaisseur)
- le tout
est enveloppé extérieurement d'une chemise en tôle, des tuyaux sont disposés pour lancer sans cesse des jets d'eau sur toute la hauteur. Cette enveloppe est formée de plaques mobiles qui peuvent être déplacées facilement, et sont toutes indépendantes l'une de l'autre. Pour atteindre ce but, on a établi une série de fers à simple I° le long des génératrices du cône renversé formé par les étalages; ce sont ces fers qui servent de point d'attache aux plaques de tôle ; elles sont simplement boulonnées et les têtes des boulons sont en dehors. A ce fourneau, se trouve jointe une très-belle batterie de fours de grillage Fillafer complètement achevés.
En résumé, l'usine de Fridau est une belle installation, trop grandiose peut-être pour traiter des de ceux
minerais du genre
d'Eisenerz, qui sont friables. Mais pour ce motif même sa mise en marche présenterait un grand intérêt, et il serait vivement à souhaiter que la triste phase par laquelle passe l'industrie autrichienne pût prendre fin avant que le découragement n'ait gagné ceux mêmes qui étaient entrés le plus hardiment dans la voie du progrès. Plusieurs autres grands fourneaux
deux
sont en feu depuis
ou trois ans ou sont encore en construction
- tels sont
Stadt-Léoben, d'une capacité de 45 mètres cubes ; Franz-