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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX
DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.
rhombique avec un angle voisin de 1200 possède à peu près la symétrie ternaire de la calcite ; que la brookite ortho-
cime, etc., présentent des phénomènes qui ne paraissent convenir ni aux cristaux uniaxes ni aux cristaux biaxes. Il semble qu'on se tirerait d'affaire en changeant le sys-
rhombique est à peu .près quadratique comme le rutile; que l'épidote clinorhombique est à peu près orthorhombique comme la zoïsite, etc. On comprend donc sans peine qu'à mesure que l'observation dévoilait un nombre plus considérable de substances à forme-limite, elle con-
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tème cristallin auquel on rapporte ces substances anomales; il
n'en est rien, et l'embarras véritable vient de
ce
que celles-ci ne présentent ni dans tous les échantillons, ni
dans tous les points d'un même échantillon, des phéno-
statait en même temps un nombre toujours croissant
mènes identiques. Ces anomalies dénotent donc, sans aucun
de cas de dimorphisme. ,Malgré cette tendance de la science cristallographique
doute, une constitution intérieure irrégulière de l'édifice cristallin. Mais en quoi consiste cette irrégularité, et comment la concevoir dans des cristaux qui présentent souvent une translucidité et une limpidité parfaites, et dont la constitution chimique est incontestablement homogène ? Beaucoup de savants ont cherché la solution de ce curieux problème. Le premier essai d'explication générale a
moderne à recourir aux phénomènes optiques pour juger en dernier ressort du .degré de symétrie des substances cristallines, et malgré les résultats brillants obtenus en suivant cette voie nouvelle, il s'en faut bien que les rela-
tions établies entre la double réfraction et la structure cristalline soient à l'abri de tous les doutes. On a constaté en effet depuis longtemps, et dès le début même des re-
cherches de cette nature, qu'un très-grand nombre de cristaux présentent d'inexplicables anomalies. On les a provisoirement laissées de côté, et avec raison, lorsqu'il s'est agi de chercher les lois générales des phénomè-
nes; mais la théorie et l'application qu'on en fait paraîtront toujours précaires tant que ces anomalies ne seront pas expliquées. Elles ne sont d'ailleurs pas spéciales à un petit nombre de substances exceptionnelles. On peut dire, en effet, qu'il
n'y a guère de cristaux cubiques qui, contrairement à la théorie, ne présentent des propriétés biréfringentes, souvent très-énergiques, comme il arrive pour la boracite ou la sénarmontite. Beaucoup de cristaux quadratiques présentent, au moins dans quelques plages et dans certains échantillons, les caractères des cristaux biaxes. Il en est de même pour beaucoup de cristaux hexa-
gonaux et rhomboédriques. Enfin, un grand nombre de substances, comme le ferrocyanure de potassium, l'anal-
été tenté par Biot. Dans un mémoire étendu, inséré, en 1841, dans les Mémoires de l'Académie des sciences, cet illustre savant, guidé sans doute par les idées d'Haüy sur la structure intérieure des cristaux et sur le rôle important que jouent les clivages dans cette structure, suppose que les cristaux anomaux sont formés à l'intérieur de lamelles superposées et comme empilées dans différents sens. Ces lamelles, quelquefois visibles à plus souvent encore invisibles, font resSembler l'édifice cristallin à une ou plusieurs piles de glaces. De même que ces piles agissent sur la lumière polarisée, de même les lamelles cristallines, même monoréfrin gentes, peuvent présenter ce genre d'ac-
tions, et l'on s'explique ainsi que des substances cubiques monoréfringentes agissent sur la lumière polarisée, ou bien encore que des substances uniaxes se comportent comme des biaxes. C'est ce que Biot nommait la polarisation lamellaire. Cette explication est insuffisante, car, ainsi que le fait remarquer Biot lui-même, la polarisation lamellaire proprement dite, telle qu'on la connaît dans les piles de glaces, TOME X, 1876.
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