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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX
binaire, celui dans lequel persiste un seul axe binaire (dans
le cas actuel, celui qui est parallèle à la petite diagonale du rhombe), ainsi que les deux plans de symétrie passant par les deux diagonales de la base, le centre étant
supprimé. C'est l'hémiédrie superposable que l'on rencontre dans la calamine ; on sait que dans l'une et l'autre substance, elle est accompagnée de la propriété pyroélectrique. Pour fixer définitivement la nature du réseau cristallin de la boracite, il ne restait plus qu'a s'assurer de la valeur des angles que forment les faces de l'assemblage pseudocubique. Malgré le soin que j'ai pris dans la mesure des angleset les nombreux échantillons sur lesquels ont porté mes recherches, je n'ai pu constater des différences bien
DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.
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heureusement très-petits, tapissant les fentes d'un schiste talqueux de Mussa. Ces cristaux dodéeaédriques portent ordinairement sur leurs rhombes une petite pyramide à quatre faces, très-surbaissée, dont le sommet est situé d'une manière plus ou moins précise sur la normale, passant. par le centre de la face.
Si l'on taille, dans un cristal de topazolite, une lame mince parallèle à une face b', et si on la place entre deux Nicols croisés, on voit des apparences un peu variables, mais dont les fig. 16 et 17,1)1.1, dessinées avec soin à la cham-
bre claire, sous le microscope, peuvent donner une idée. On
nettes avec ceux que l'on déduisait rigoureusement de
voit sur ces figures un rhombe central, géométriquement semblable à celui de la face cristalline à laquelle la lame est parallèle, entouré d'une bordure plus ou moins complexe. Cette bordure est d'autant plus large et le rhombe
l'hypothèse que les cristaux sont exactement cubiques. Il faut donc admettre que le vrai réseau de la boracite, tout en ne possédant pas rigoureusement la symétrie cubique, s'en écarte tellement peu que la différence n'est pas sensible aux observations goniométriques.
central d'autant plus petit que la lame est taillée plus loin de la surface du cristal, ce qui montre que chaque rhombe du dodécaèdre est, comme dans la boracite, la base d'une pyramide cristalline. Mais cette pyramide n'est plus formée, comme dans la boracite, d'un cristal
Grenat.
unique. Les phénomènes optiques sont les mêmes que si cette pyramide était formée par quatre autres pyramides cristallines ayant pour bases respectives les quatre sec-
Tout le monde connaît le mode de cristallisation du grenat, si constant malgré les variations considérables de la composition. Cette substance, en dépit de la symétrie cubi-
que manifeste qui la distingue extérieurement, présente des phénomènes optiques intéressants qui, jusqu'à ce jour, n'ont pas beaucoup attiré l'attention.
Parmi les cristaux de grenat, il n'y en a qu'un petit nombre qui se prêtent bien aux recherches optiques; les diverses variétés étant d'ailleurs fort loin de présenter les mêmes phénomènes, il est nécessaire de les étudier séparément. Je commencerai par l'examen d'une des variétés les plus instructives, celle qu'on nomme topazolite. Ce sont des cristaux jaunes, très-brillants et très-nets, mal-
teurs triangulaires déterminés dans la base de la pyramide par les deux diagonales du rhombe. L'axe commun de ces quatre pyramides triangulaires s'est, pendant l'agrandissement du cristal, déplacé, tout en restant parallèle à lui-même, c'est-à-dire normal .au rhombe de la base. il en résulte que la lame paraît, à la lumière polarisée, traversée par des bandes que limitent des parallèles
aux diagonales. Ces bandes ne s'éteignent pas sous le même azimut, ce qui rend assez difficile la recherche des sections principales vraies des quatre cristaux composants élémentaires. Mais il y a un fait constant, c'est que deux secteurs opposés par le sommet s'éteignent en même temps.