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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX
DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.
diagonales du côté droit par exemple; les quatre secteurs de rang pair s'éteignent suivant une droite inclinée de 45' sur
la précédente. Les cristaux de topazolite sont tellement petits qu'il m'a été impossible de soumettre utilement à la lumière con-
vergente chacun des nombreux secteurs dont une lame parallèle à la face du cube est composée. J'ai pu faire cette observation dans les cristaux de grenat aplome de Saxe,
dont je vais parler dans un instant. On constate alors qu'il se présente dans chacun de ces secteurs des anneaux
traversés par une barre noire, dont le centre n'est pas très-éloigné de l'axe du microscope. Ainsi l'axe quaternaire du cube est, pour les cristaux groupés tout autour, à peu près un axe optique. De cette observation, combinée avec la direction de la barre noire des anneaux et la direction d'extinction des secteurs des faces rhombes, on pourrait déduire la position de l'autre axe optique, et par conséquent celle des trois axes
d'élasticité. Mais les observations qui serviraient à
ces
calculs comportent si peu de précision que le résultat obtenu serait illusoire. Je me contenterai de remarquer que les axes d'élasticité optique, se trouvant nécessairement dans des plans inclinés de 220 1/2 sur les plans menés par l'axe quaternaire et les côtés des rhombes, ne peuvent coïncider avec aucun axe cristallographique. Le réseau cristallin de la topazolite est donc anorthique, quoique sa symétrie soit très-voisine de celle d'un réseau cubique. }Lily a désigné sous le nom de grenat aplome des cristaux dont les faces rhombes présentent des stries parallèles aux petites diagonales. J'ai étudié des cristaux provenant de la Saxe; ils sont de couleur brun jaunâtre. Quelques-uns d'entre eux sont entourés d'une enveloppe de même nature, quoique de couleur plus claire, qui se sépare assez facilement par le choc, et laisse voir un noyau cristallin dont la surface présente les mêmes accidents de cristallisation
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que l'enveloppe. Ces accidents consistent en des stries ou plutôt des cannelures parallèles aux petites diagonales. Quand on examine ces stries à la loupe on voit d'ailleurs que, bien que les stries parallèles aux petites diagonales prédominent, il y en a d'autres parallèles aux grandes diagonales, et qu'en somme les cannelures sont formées par une série de petites pyramides analogues à celles de la topazolite, mais alignées en général parallèlement à la petite diagonale.
Bien que la structure de l'enveloppe présente des particularités remarquables, j'en ferai abstraction ici pour ne pas compliquer un sujet déjà passablement complexe. La fig. 20, Pl. II, montre les phénomènes que présente une lame d' aplome parallèle à b', lorsque le plan de polarisation est dirigé suivant une diagonale. La fig. 21, Pl. Il, montre la même lame lorsque le plan de
polarisation est dirigé à peu près suivant le côté ab du rhombe. On voit, d'après les phénomènes montrés par le rhombe central, que l'assemblage est ici de la même nature que celui de la topazolite, mais avec une tendance bien plus prononcée au mélange des cristaux qui s'appuient sur
un même rhombe. Il en résulte que le rhombe central s'éteint en grande partie suivant une diagonale, c'est-à-dire suivant la bissectrice des directions d'extinction propres à chacun des cristaux composants. La fig. 20 rend d'ailleurs très-bien compte de la direction des stries de la surface. Une lame d'aplome perpendiculaire à un axe quaternaire montre, comme on doit s'y attendre, les huit secteurs de la iopazolite presque réduits à quatre, séparés par les diago-
nales et s'éteignant en même temps suivant un des côtés du carré. Dans les parties où le mélange est moins complet on observe, comme je l'ai déjà dit, des anneaux traversés par une barre noire. Je laisse de côté un certain nombre de variétés qui donnent presque les mêmes phénomènes que l'aploine, comme,