Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 68]

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EXPLICATION DES PFIENOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX

miné les surprenantes figures que donnent les prismes de Feroê lorsqu'on les éclaire à la lumière polarisée parallèle, et

M. Des Cloizeaux donne pour la valeur de ces angles

y = = 6o° 32'; a

par Herschell, qui a surtout étudié les phénomènes présentés dans la lumière convergente, ces anomalies optiques

n'ont reçu encore aucune explication satisfaisante. Biot, qui les a étudiées et décrites avec soin, a cherché à les expliquer par son hypothèse de la polarisation lamellaire. M. Des Cloizeaux, dans le grand et fécond travail qu'il

poursuit sur la détermination des caractères optiques de toutes les substances cristallines, a rencontré l'apophyllite, et a mentionné, avec son exactitude habituelle, les phénomènes que présente cette substance; mais il n'a point tenté d'en donner l'explication rationnelle.

Je me suis tout d'abord assuré que les cristaux d'apophyllite les plus nets ne présentent pas rigoureusement, au point de vue goniométrique, la symétrie quadratique. Une pyramide d'Andreaberg, formée par les faces a', m'a donné, pour l'angle des normales à ces faces avec les nor6o° io'

et clans la zone perpendiculaire =-- 600 21'.

Dans un autre cristal, j'ai trouvé pour les mêmes angles: p = 6o° 16', y = 6o° 28'.

Les angles et y devraient être égaux si la symétrie était rigoureusement quadratique. Les angles des normales à deux faces a1 adjacentes ont été, pour le premier cristal, pour le second cristal,

a =- 650 45',

65° 5o'.

66°.

On pourrait être tenté d'expliquer, par des erreurs d'observation, les légères différences constatées ; mais les ob-

servations portent en quelque sorte, en elles-mêmes, la vérification de leur exactitude.

Si l'on désigne, en effet, par du, 4, ch, les excès algébriques des observations sur les nombres donnés par M. Des Cloizeaux, il est aisé de voir que ces trois quantités doivent être liées par l'équation de condition dy).

cl« = 0,117 (4

Or, pour le i" cristal, on a dOE

15' et 0,47 (4 + dy)= Diff.

0,47 (22 + 11)

15',6.

o' 6.

Pour le 2' cristal

da = -10', et 0,47 (c/P

males aux faces p, dans une zone p

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DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.

0,47 (16 + c/y) = o' 6. Diff.

-=

9' Lt

Il me paraît donc démontré que, dans les cristaux d'Andresberg tout au moins, la symétrie n'est pas rigoureusement quadratique, et que les incidences des faces présentent de légères variations jusque dans les échantillons provenant

d'une même localité. Ces caractères appartiennent, on le Sait, aux cristaux des substances à forme-limite, il est à présumer que l'apophyllite doit être rangé dans cette catégories. Les observations optiques que je vais rapporter ne laisseront aucun doute sur l'exactitude de cette conclusion.

Le mode de cristallisation de l'apophyllite est des plus simples et des plus constants. Presque tous les cristaux connus présentent le prisme m, plus ou moins cannelé et même arrondi, les faces brillantes et unies de la 'pyramide a', et la base p parallèlement à laquelle se trouve