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DANS DES SUBSTANCES CRISTALLIgES.
EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX
sur les arêtes et sur les angles. Des stries très-nettes et très-profondes sont parallèles aux intersections des faces ei-ei
(min Des Cl.), et annoncent des mâcles perpendiculaires à
'axe pseudo-binaire horizontal minimum, celui que j'ai appelé b.
Si l'on prend un de ces cristaux minces comme on en rencontre dans le Valais, on voit le cristal se teindre à la lumière parallèle de couleurs assez vives ; quelques plages paraissent d'un beau vert, lorsque le reste est bien rouge. Des veines irrégulières d'une matière noire opaque (c'est probablement la variété de brookite connue sous le nom d'arkansite ) sont disséminées dans la masse. La ligne
d'extinction fait un angle de 12 à 150 avec les stries parallèles à l'axe b, ce qui indique d'ailleurs d'une faç,on certaine la nature monoclinique du cristal. A la lumière convergente, on observe des phénomènes qui annoncent d'une manière non équivoque le croisement de lames cristallines sous des angles différents de 900. Lorsque l'axe d'élasticité optique voisin de l'axe b est pa-
rallèle au plan de polarisation, on soit se dessiner une croix noire très-nette, dont les branches sont reliées par des courbes isochromatiques tournant leur convexité vers le centre (fig. 5o). Par l'interposition d'un verre vert, les deux bras de la croix deviennent presque égaux ; avec un verre rouge ou en éclairant à la lumière de l'alcool salé, les courbes changent totalement ; elles présentent toutes leurs convexités vers le centre, et ne se distinguent plus de celles que l'on observe avec les cristaux biaxes ordinaires.
La forme des courbes obtenues avec la lumière blanche, bleue et verte, est bien connue pour être celle que présentent les lames biaxes épaisses croisé3s à angle droit. Les cristaux de Snowdon et de Tremacloc (Galles), présentent des phénomènes analogues, mais les différences
sont importantes à signaler. Les cristaux toujours tabulaires et chargés de stries nettes montrent à la lumière parallèle, des plages teintes de couleurs complémentaires ; on voit aussi des bandes alternantes présentant les mêmes différences de teintes et parallèles aux stries des faces. Dans la lumière convergente, les courbes isochromatiques présentent une forme analogue à celui des cristaux du Valais, mais s'éloignent moins de celle des lemniscates habituelles.
Dans la lumière rouge et dans celle de l'alcool salé, on voit des lemniscates, dont l'axe transverse est dans le même
sens que dans les cristaux du Valais, mais les axes sont beaucoup plus écartés. Toutes les autres couleurs ont les axes transverses dirigés comme les axes rouges. Ces phénomènes s'expliquent simplement si l'on admet que dans la combinaison de réseaux (1 -4) (fig.,36) et dans, la combinaison (2 - 5), les axes optiques s'ouvrant clans des sens rectangulaires, les angles de ces axes sont plus grands dans (i - A), par exemple que clans (2-5). Les (.1 - 4) et (2 - 5) superposées donnent des cristaux dans lesquels les axes optiques s'ouvrent tous dans le même sens, si c'est (1 - 4) qui domine considérable-
lamelles
(I -4) et (2 - 5) sont en proportions plus égales, les angles des axes de tontes les couleurs diminueront, mais il pourra se faire que, malgré cette diminution, les axes jaunes et rouges s'ouvrent encore dans le même
ment. Si
sens, quand les axes bleus et verts s'ouvrent dans le donnée par 111. Des Cloizeaux, afin de faciliter la comparaison avec le rutile. La face p du texte correspond à la face h' (Des Cloizeaux);
je prends pour faces m celles qui sont notées ei par M. Des Cielzeaux ; on a alors mm 86° lb'. Ces angles sont d'ailleurs trèsnotablement variables.
sens perpendiculaire.
On sait que l'anatase cristallise eabituellement en octaèdres clivables suivant la base et les faces octaédriques.