Annales des Mines (1876, série 7, volume 10) [Image 82]

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EXPLICATION DES PHÉNOMÈNES OPTIQUES ANOMAUX

différemment. Cette tendance est plus accentuée au centre

du cristal que sur les bords. Dans quelques cristaux, assez rares d'ailleurs, la tendance au mélange est telle que le cristal paraît rigoureusement uniaxe. Tourmaline.

La tourmaline présente des phénomènes très-analogues à ceux que j'ai observés dans l'émeraude et l'apatite. Dans la coupe transversale, on voit ordinairement les cristaux formés plus ou moins nettement de trois secteurs triangulaires. On distingue encore généralement une bordure formée de bandes parallèles plus ou moins longues, et une partie centrale avec un mélange de secteurs se fondant les uns dans les autres. La coupe suivant l'axe montre, comme clans l'émeraude, des bandes parallèles et diversement colorées, dans la partie qui correspond à la coupe de la bordure. A l'extrémité du cristal terminée par un pointement, les bandes suivent

le contour du cristal et se montrent parallèles aux faces de pointement. La tourmaline est donc formée, comme l'émeraude, par un réseau orthorhombique voisin de 1200, mais avec cette particularité que le réseau est hémiédrique. Corindon.

Les cristaux de corindon présentent les mêmes particularités que ceux d'émeraude et de tourmaline. On trouve quelques-uns de ces cristaux montrant une disposition en secteurs de 600; dans chacun desquels la lumière convergente développe des lemniscates très-nettes dont les axes sont perpendiculaires aux apothèmes. Dans d'autres cristaux on distingue une partie centrale où les réseaux sont plus ou moins irrégulièrement mêlés, et une bordure à bandes parallèles, dont une grande partie ne s'éteint que

DANS DES SUBSTANCES CRISTALLISÉES.

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lorsque le plan de polarisation est perpendiculaire ou parallèle à la direction de la bande. Ces bandes sont souvent assez larges pour qu'on puisse y distinguer des lemniscates très-bien marquées. Le corindon possède donc, comme les substances précédentes, un réseau orthorhombique voisin de 1200. Pennine et elinoeldore.

Les minéralogistes ont été conduits, par l'étude des formes cristallines, à séparer le groupe des chlorites en trois espèces différentes : la pennine, rhomboédrique; le clinochlore clinorhombique avec un angle plan de la base de 1200; enfin la ripidolite, dont le système cristallin est

indéterminé, et qui se présente ordinairement en tables hexagonales biselées par des faces arrondies. Certaines variétés de pennine sont optiquement négatives; d'autres, comme la kâmmerérite, sont positives. La double réfraction est très-faible, et les anneaux observés à la lumière convergente sont toujours plus ou moins disloqués. Quant au clinochlore, la bissectrice aiguë positive

fait un angle de 12 à 13° avec une normale à la hase; l'écartement des axes est excessivement variable sur des échantillons de localités différentes, et même sur des échantillons de la même localité.

M. Des Cloizeaux rapporte le clinochlore à un prisme clinorhombique dont la base de 1200 est inclinée sur hi de 620 51'. Cette grande obliquité rompt évidemment les analogies du clinochlore et de la pennine. Il est préférable de prendre pour prisme primitif un prisme clinorhombique, dont la base de 1 20° est inclinée de 0°,17' sur h1. En prenant pour longueur d'axes :

2,215.

La face notée m par M. Des Cloizeaux prend la notation ce (117) lir (221)