Cette page est protégée. Merci de vous identifier avant de transcrire ou de vous créer préalablement un identifiant.
386
LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
après le parcours fait par la machine, si l'on remarque que les coussinets sont complètement en bronze (je dois ajouter que le bronze de ces coussinets nous a paru de moins
ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. ,BARCHAERT. 150
587
tonnes sur la section d'Antrain à Tnemblay, qui .pré-
sente une rampe de r5 millimètres sur plusieurs kilomètres.
J'ai pensé du reste que «tait surtout sur les résultats
bonne qualité que celui du coussinet du coude du faux essieu); on la diminuerait .notablement en revêtant les
obtenus dans le service régulier que devaient être établies
surfaces frottantes des coussinets d'un alliage formé d'anti-
Ce servie, dont j'ai fait relever le détail jour par jour, a duré du io avril au 9 mai 1875 inclusivement. Le parcours total a été de 5.446 kilomètres; le tonnage kilométrique
moine et d'autres métaux, alliage couramment employé aujourd'hui sur le chemin de fer de l'Ouest. En tous cas, fallût-il changer quelques coussinets un peu plus fréquemment dans la machine de M. Rarchaert que dans les autres, ce ne serait qu'un inconvénient absolument insignifiant par rapport aux avantages que présente sa flexibilité ; et puis encore, on ne doit pas oublier que cette machine doit satisfaire, par la disposition même de ses organes, à des conditions beaucoup plus complexes que celles auxquelles satis-
font, sur les grandes lignes, les locomotives rigides la machine Rarchaert, par suite, doit être nécessairement moins simple que les machines ordinaires ; si l'on y rencontre quelques particularités qu'il vaudrait mieux sans doute n'y pas trouver, il n'y a rien qui puisse surprendre et empêcher de reconnaître ses incontestables Mérites pour les lignes à tracé très-accidenté. On pouvait craindre que les disques en caoutchouc sup-
portant les chevilles ouvrières ne se fussent altérés ou n'eussent perdu de leur élasticité ; nous avons fait retirer un de ces disque; il est revenu à son épaisseur primitive et n'a présenté aucune trace de détérioration. Ainsi que nous l'avons dit précédemment, la machine de M. Rarchaert a été d'abord employée à la traction des trains de matériaux ; il résulte d'une note de M. Bornes, chef d'exploitation, qu'elle a, dans ce service, effectué un par-
cours total de 905 kilomètres et que la plus forte charge remorquée a été de 208 tonnes, à la vitesse moyenne de 37 kilomètres à l'heure, sur la section peu accidentée de Moidrey à Antrain ; mais cette machine a de plus remorqué
les appréciations.
total remorqué de 191.006 tonnes kilométriques et, en outre, la consommation totale de houille, de 28.400 kilogrammes; d'où l'on conclut que la consemmation par tonne kilométrique a été de 149 grammes ; enfin, la plus forte charge remorquée a été de 115 tonnes, sur une partie du profil qui n'est pas, il . est vrai, très-accidentée. Dans les sections où les rampes atteignent souvent 15 millimètres par mètre, la machine Barchaert a fréquemment remorqué des charges de 85 à 95 tonnes par tous les temps, sans retards, sans accidents et sans emploi de sable, puisque la machine n'a pas de sablière. On peut donc dire ,que la puissance de traction de cette machine n'a pas été nettement mise à l'essai sur le chemin de fer de Vitré à Fougères ; mais il me semble que cette question est peu importante du moment où l'on a pu, par une formule très-suffisamment exacte en pratique, s'assurer que l'effort de traction produit par les cylindres et rapporté à la circonférence des roues est de 4.000
kilogrammes en chiffres ronds et que l'on est sûr
d'ailleurs que l'adhérence est suffisante pour assurer l'effet de cet effort.
Ente qui concerne la consommation de charbon, rapportée
la tonné kilométrique remorquée, la machine Rarchaert n'a pas donné des résultats très-satisfaisants ; tette consommation a, en effet, été pour elle de 149 grammes, tandis qu'elle n'a été que de io6 grammes pour les machines ,de Fives-Lille et de 109 grammes pour les machines Voruz. %us avions donc à rechercher la cause de ce surcroît de