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LOCOMOTIVE A ADHÉRENCE TOTALE
dépense de combustible pour le même effet utile produit. Pouvait-on d'abord la rencontrer, au moins en partie, dans le mécanisme particulier à la machine ? Un examen atten. tif et suivi du jeu des organes et de leur usure nous a conduit à répondre tout à fait négativement à cette question, Il fallait donc chercher ailleurs ; et, en effet, l'examen du générateur ainsi que du moteur nous a fourni une explication très-nette ; voici donc l'indication succincte des défauts, étrangers au véhicule, c'est-à-dire au mécanisme de transmission et d'accouplement de M. Rarchaert, qui rendent amplement compte, selon moi, de l'élévation de la dépense de charbon 10 La chaudière et le dôme de vapeur présentaient des fuites par lesquelles s'échappaient de notables quantités d'eau et de vapeur. 2° La distribution était très-mal réglée et l'on s'en apercevait en marche aux irrégularités très-marquées de l'échappement. 5° L'échappement était fixe et très-étranglé, et il devait résulter de là un surcroît de contre-pression notable. Le courant gazeux déterminé par cet échappement était assez
énergique pour que des fragments assez nombreux de charbons fussent aspirés par les tubes et transportés dans la boîte à fumée, surtout au moment du chargement du feu; il est vrai que le peu de profondeur du foyer pouvait favoriser cet entraînement. 40 M. Rarchaert avait donné à ses tiroirs une avance linéaire excessive à l'admission, allant jusqu'à 8 millimètres ; il y a été conduit, d'après ses déclarations, par le désir d'augmenter la rapidité du mouvement des pistons et par suite la vitesse de marche. J'avoue n'avoir pas bien pu saisir la portée de cet argument ; mais j'admets avec M. llarchaert qu'une avancé aussi grande a pu accroître d'une manière appréciable la consommation de la vapeur et par suite celle du combustible.
ET A ESSIEUX CONVERGENTS DE M. RARCHAERT.
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Il est nécessaire d'expliquer pourquoi nous trouvons excessive une avance linéaire à l'admission de 8 millimètres. Quand on fait usage pour la distribution de la vapeur d'une coulisse ordinaire de Stephenson à barres d'excentri-
ques ouvertes ou croisées, l'avance linéaire à l'admission varie pour les différents crans de la coulisse, et cette variation va souvent de n ou 3 millimètres à 9 et co millimètres ; une avance de 8 millimètres ne serait donc pas extraordinaire, si elle ne se présentait que pour certains crans de la coulisse ; ce qui la rend excessive, c'est que dans la machine
Harchaért elle est constamment de 8 millimètres, par la raison que la coulisse employée est une coulisse renversée de Gooch, laquelle donne une avance invariable et la même pour tous les crans, quand la bielle, qui relie la coulisse à la tige du tiroir a une longueur égale au rayon de figure de cette coulisse ; or, je me suis assuré qu'il en est bien ainsi, en examinant le dessin que M. Rarchaert m'a fourni de sa machine.
Cette machine, du reste, présentait deux autres particularités défectueuses
i° le frein qu'elle portait n'avait que
deux sabots qui agissaient sur les roues postérieures du truck d'arrière ; son action devait donc se transmettre successivement aux trois autres essieux par l'intermédiaire des bielles d'accouplement et de la bielle centrale de transmisSion; cette transmission était fort compliquée, elle entraînait certainement une fatigue notable du mécanisme ; enfin,
comme nous l'expliquerons dans le chapitre suivant elle était soumise à l'inconvénient des points morts. 20 Le frein était porté
par le châssis général par rapport auquel les
trucks sont mobiles, et par suite dans l'inscription en courbe les deux sabots ne se trouvaient pas à la même distance des bandages sur lesquels ils étaient appelés à agir; il est vrai que, grâce à une disposition particulière
consistant dans l'emploi de balanciers articulés, on parvenait toujours
à faire agir les deux sabots sur les rieur
TOME X, 1876.
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