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NORD DE L'EUROPE.
BEVUE DE GÉOLOGIE.
TERRAINS.
TERRAIN SILURIEN.
tient est analogue à l'une de celles qu'on observe à Saint-David. Avec de nouvelles espèces de Caryocaris et d'iEglina, on a trouvé les Didymograpsus indentus, D. bifidus, D. Murchisoni, et plu-.
M. Hicks (i) a présenté sur les condi-
tions physiques qui dominaient à l'époque silurienne des considérations qui sont en désaccord avec les idées le plus généralement .reçues. Il admet qu'à cette époque il y avait dans l'hémisphère nord des continents très-étendus, traversés par de hautes montagnes et couverts en grande partie de neige et de glace ; c'est à cette cause qu'il attribue les nombreux conglomérats et les grès du Cam-
brien, ainsi que leur pauvreté relative en restes organiques. Le climat était caractérisé au début par un froid intense, sinon
extrême, et s'adoucissait après chaque période de dépression. Vers la fin de l'époque paléozoïque, de larges surfaces s'étant de nouveau soulevées à de grandes hauteurs, le climat dut redevenir rigoureux.
Il nous paraît difficile que les idées purement théoriques de M. Hicks puissent prévaloir contre tant de faits bien établis qui semblent légitimer l'hypothèse qu'aux premières époques de l'histoire du globe la température était à la fois plus douce et plus uniforme QUO de nos jours. D'ailleurs les faits mêmes sur lesquels s'est appuyé M. Hicks sont en partie contestés par M. Li nnarsson (2). Ainsi, pour ce savant, les couches à Paradoxides de Suède de même que les grès fucoïdes et à Eophyton qui les supportent sont au moins aussi anciens, sinon plus, que les couches cambriennes du pays de Galles;
d'autre part la nature des schistes à Olenus et à Paradoxides indique une, mer profonde, sans aucun indice de conditions littorales. des
Cependant M. Hicks (3) persiste à regarder l'ensemble 'faunes du bassin silurien de la Baltique comme ayant le facies du silurien plutôt que celui du cambrien. Les couches à 'Para'doxides seraient pour lui l'équivalent de la partie supérieure du ménévien , au-dessous duquel on observe encore, dans le, pays de Galles, près de 1.000 mètres de couches fossilifères à Plutonia, Conocoryphe, Agnostus, Discina, Obolella, Lingulella, etc, GRANDE-BRETAGNE.
M. Marr (h) a reconnu l'existence de cou-
ches cambriennes fossilifères près de Carnavon. D'après M. Il icks,
les fossiles sont ceux du groupe d'Arenig, et la roche qui Geol. Society. 5 janv. 1876. Geol. Mag., 1876, 145. Cool. Mag., 1876, 379. Cool. Soeiely, 8 mars 1876.
les (100
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sieurs espèces de Barrandea, Trinucleus, Lingula, Obolella, Discina,. M. Alleyne Nicholson (i) a fait remarquer que les différents horizons de graptolites reconnus en Suède par M. Li nn ars so n se retrouvent également en Angleterre. Les schistes à Olenus et à Dictyonema ont leur équivalent dans le groupe de Tremadoc.
Les schistes inférieurs à graptolites, qui renferment les Phyllo-. graptus, Tetragraptus et Didymograptus, correspondent indubitablement aux schistes de Skiddaw, ainsi qu'au groupe de Québec, et, comme en Suède, ces schistes reposent sur des couches à fossiles du silurien inférieur ; l'âge des couches de Skiddaw et de Québec, jusqu'ici controversé, est fixé avec certitude. Les schistes moyens ont leur équivalent dans les schistes inférieurs de Mont.
Les schistes supérieurs équivalent aux schistes de Goniston,
ainsi qu'aux couches à graptolites de Carinthie. Enfin, de même qu'en Norwége et en Suède, on trouve dans le silurien supérieur une cinquième zone avec Monogra,psus priodon et Retiolites Geinitzi, de même ces espèces existent en Angleterre dans le silurien supérieur de l'Écosse et du Pays de Galles.
Lap wor th (2) a fait une étude spéciale de la distribution des graptolites dans le terrain silurien de l'Écosse. Ces fossiles abondent dans la série dite de Moffat ; mais quant à la division des monograptides , ils ne commencent à apparaître qu'au sommet de
cet étage, pour devenir extrêmement abondants au milieu des couches dites de Dirkhill, qui correspondent au Llandovery infé-
rieur.
NORMANDIE. M. G. Do llfus (5) a décrit un fossile provenant des schistes cambriens des Moitiers d'Allonne , et où il croit avoir
reconnu une actinie, à laquelle il donne le nom de Paheactis vetusta.
BRETAGNE:
M. Delage (Li) a observé dans les tranchées du
chemin de fer de Rennes à Redon les assises siluriennes suivantes, Classées de haut en bas (I) Cool. Mag., 1876, 216. Cool. Mag., 1876. 368. Mém. Soc. des sc. natur. de Cherbourg, 1875. (i) Bull. Soc. géol. [3], IV, 226.