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REVUE DE GÉOLOGIE. 578 quaternaire des collines de la Saxe, trois étages distincts admis également par M. M e tz c h. ,l'étage inférieur ou diluvium ancien couvre les plateaux et les hauteurs; sa stratification est ondulée. Il est formé de blocs erratiques et de sable venant du Nord, c'est-à-dire de la Scandinavie et de la Baltique. L'étage moyen ou diluvium récent, en discordance avec le premier, dont il est séparé par le phénomène qui a achevé le creusement des vallées, repose, en stratification générale inclinée, sur les versants des vallées. Il se compose de graviers fluviatiles, à éléments empruntés au cours supérieur des vallées où on l'observe et surmontés par le lehm sans cailloux des pentes; ce lehm est généralement dépourvu de calcaire. Par exception, il en peut contenir et renferme dans ce cas des concrétions calcaires, ainsi que des coquilles d'eau douce e ides ossements; il devient alors
du loess. La formation du (Illuvium récent est attribuée par l'auteur à des inondations ainsi qu'à un développement excessif des précipitations atmosphériques. Enfin, l'étage supérieur, qui repose horizontalement sur le fond
des vallées, se compose des alluvions formées de graviers à la base et de lehm des prairies au sommet. nord'
M. Cr edn er (i) a signalé la présence, dans le BorbtE. de la Bohême, de blocs erratiques d'origine scandinave dans les limons et graviers quaternaires. Ainsi la mer diluvienne du Nord projetait un golfe en Bohême. La limite supérieure du diluviwn septentrional se trouve dans la Lausitz à 407 mètres au-dessus de
la mer ; c'est sans cloute par-dessus le plateau des grès de la Suisse saxonne que se faisait la communication. Déjà M. Gutbier avait signalé des galets du Nord dans la Suisse saxonne à une altitude d'au moins 370 mètres. NEW-FIAVEN.
M. J. D. Dana (u) a ,annoncé la découverte d'un
tibia de renne, faite à 2 mètres au-dessous de la surface du sol, dans une couche argileuse d'origine glaciaire, faisant partie du terrain erratique de New-Haven. L'ossement est très-bien conservé,
et M. D an a y voit la preuve que le renne, qu'il croit identique avec l'espèce européenne, a suivi immédiatement la retraite clu grand glacier. (1) Neues Jaltrb., 1876, 90 (2) Neztes Jahrb., 1876, 43.
TERRAINS.
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Hypothèses sur la période glaciaire. M. B elt (i) attribue les phénomènes de l'époque glaciaire dans le Sud de l'Angleterre à l'existence d'un grand glacier ayant son origine au Groënlanci , traversant l'Atlantique et venant touches' la pointe de Cornouailles. Ce glacier formait une digue contre laquelle toutes les eaux descendues de l'Europe centrale venaient s'arrêter en donnant naissance à un grand lac d'eau douce. La période glaciaire aurait débuté par .un abaissement du niveau de la mer, survenu avant le dépôt du forest-bed, et permettant à l'homme paléolithique et à un grand nombre de mammifères de passer di-
rectement du continent en Angleterre. Ensuite, l'arrivée de la glace aurait déterminé la retraite de cette faune et l'apparition des mammifères arctiques ; bientôt la période glaciaire atteignait son apogée, et c'est alors que le grand glacier fermait la Manche et transformait l'Europe du Nord en un vaste lac. Puis les glaces se retiraient vers lelVord, et la débâcle produite par la rupture de la barrière de la Manche déterminait les dépôts tumultueux de graviers qu'on observe dans les bas niveaux des vallées du Cornouailles et du Devonshire. Puis, un retour momentané du glacier
atlantique fermait de nouveau la Manche, et il se produisait un lac, mais moins profond que le précédent et dont la décharge, plus tranquille, faisait naître le boulder-clay de Norfolk et Suffolk. Enfin, la retraite du glacier atlantique jusqu'en Écosse, avant que la mer eût encore reconquis son niveau primitif, coïncidant avec
une jonction entre l'Angleterre et le Continent, déterminait l'arrivée de l'homme néolithique avec la faune qui lui est associée. M. Ricketts (2) ne pense pas que la période glaciaire puisse être expliquée, comme le veut 1\1. Cr ol 1, par des causes astronomiques dépendant de l'excentricité de l'orbite terrestre et de la coïncidence entre les hivers de l'hémisphère boréal et le passage de la terre à l'aphélie. Il croit que des causes purement géographiques, telles que le déplacement du Gulf-Stream, produiraient des effets bien autrement considérables.
M. Ri ck e tt s, remarquant qu'il y a toujours coïncidence entre les phénomènes glaciaires et l'affaissement des continents relativement aux mers voisines, suppose qu'un tel affaissement a pu se Produire dans l'hémisphère nord sous le poids de la neige accuGeo!. Society, 3 nov. 1875. Geai, May., 1875, 573