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REVUE DE GÉOLOGIE.
tibles minéraux en retiennent seulement des quantités très-minimes (1).
Examinant quelle est la composition des cendres fournies par différents végétaux et quelle est leur proportion, M. Dan a const ate que si l'alumine manque dans les cendres de la plupart des plantes, il n'y en a pas moins de 22 à 50 p. zoo dans les cendres des lycopodiacées actuelles; de plus, l'oxyde de fer peut s'élever à 6 p. 100 dans les lycopodiacées et dans certaines mousses croissant
dans des marécages ferrugineux tels que le Sphagnum palustre, il peut dépasser ILL p. 100. 11 existe des traces de soufre dans les matières végétales et animales, ce qui explique très-simplement la formation de la pyrite dans les couches de combustibles. En résumé, M. J. D. D ana arrive aux conclusions suivantes: i° la
plupart des impuretés, trouvées dans les meilleurs combustibles minéraux, doivent provenir des plantes qui les ont formés parleur accumulation ; 2° la proportion de cendres contenue dans ces plantes paraît avoir été moindre qu'elle ne l'est maintenant dans les plantes vivantes de la même famille ; 3° les vents ou les eaux n'apportaient presque pas de poussières ou de sédiments dans les marécages qui ont produit les couches de combustibles de l'époque carbonifère ; à° les cendres et par suite les détritus qui contribuent à les fournir sont en plus grande proportion près du bord de ces marécages. Du reste, avec un climat humide et avec des forêts très-étendues, les vents ne pouvaient guère transporter des poussières et des sables.
Apatite.
619 l'apatite forme des couches, à peu près horizontales, dans lesquelles la structure cristalline paraît s'être développée par métaGÉOLOGIE DYNAMIQUE.
morphisme (1)
M. Dawson (2) considère au contraire
AMÉRIQUE DU NORD.
tous les dépôts phosphatés des roches laurentiennes et cambriennes d'Amérique comme ayant une origine animale. Les nodules phosphatés, avec fragments de lingules, abondent dans la formation de Chazy. On en trouve aussi dans les schistes à graptolites du groupe
de Québec, dans les calcaires et conglomérats du Potsdam inférieur. Ces nodules fournissent du 36 à 55 p. 100 de phosphate de chaux. L'auteur est d'accord avec M. St erry Hun t, pour les considérer comme des coprolites.
Quant à l'apatite des dépôts laurentiens, malgré sa texture parfaitement cristalline, et quoique les couches d'apatite envoient des ramifications dans leur voisinage, M. D aw s o n, se fondant sur
l'intercalation du gisement au milieu des couches à Eozoon, leur attribue également une origine organique: de même que M. S t er r y
Hunt, il les fait dériver du métamorphisme d'une roche ayant contenu des coquilles riches en phosphate de chaux.
Calcaire cristallin. PLABEN. Le calcaire cristallin de Plaben , près Budweis, en Bohème, contient des rognons présentant à l'intérieur du feldspath A et à l'extérieur un minéral verdâtre B. M. It. von
Drasc h e (3) a examiné ces deux substances pour lesquelles il a obtenu
D'après MM. Broegger et H. Reusch (2), tous les gisements d'apatite de la Norwége seraient des filons, traver-
Densité.
Si0,1
AI,03
FeO
CaO
BIg0
KO
Na0
Perte au feu
Somma.
sant aussi bien les roches éruptives que les terrains stratifiés. Ces auteurs les regardent comme des filons d'injection, dont l'éruption serait liée à celle du gabbro avoisinant ; elle aurait eu lieu, soit en mème temps, soit immédiatement après. Ils font remarquer qu'on n'y observe presque jamais de druses, que le centre des filons est cristallisé à plus gros grain que les bords, enfin qu'il existe dans leur intérieur de nombreux cristaux qui ont été brisés,
2,68 2,81
60,49 34,63
24,33 17,13
»
4,07
5,04
1,69 13,93
101,31
»
1,46 33,38
4,23
-1,61
NORWÉGE.
broyés ou ressoudés. Observons cependant que ces caractères peuvent se rencontrer aussi dans des roches métamorphiques et que, dans certains gisements de Norwége, notamment à Bamble,
Il est à remarquer que ces rognons sont tout à fait analogues à ceux du calcaire cristallin du Saint-Philippe dans les Vosges (A);
en outre, le minéral verdâtre, qui paraît être une variété du pyrosclérite, ne provient pas nécessairement d'une pseudomorphose du feldspath, comme on l'a souvent admis d'après G. Bi schof ; sa formation pourrait s'expliquer plus naturellement, en le supposant contemporain de la cristallisation du calcaire. Revue de
Delesse: De l'azote el des matiéres organiques dans l'écorce terrestre, Ba Zat. d. d. g. G., XXVII, 3.
160,68
XI, 41.
géologie, Geai. Society, 22 mars 1876. Jahresbericht über aie Fortsehritle der Clientie, 1873, 1204. ii e le s se Annales des mines, XX, 141.