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SUR LES CHEMINS DE FER.
CHAUFFA.GE DES VOITURES DE TOUTES CLASSES
Examen critique des différents systèmes.
L'examen des divers systèmes peut se résumer comme suit :
Chauffage avec combustibles agglomérés. -11 y a nécessité de chauffer les pieds et non les sièges, ce qui exige le relèvement du châssis. L'effet calorifique du combustible
va rapidement en diminuant. Les dangers d'incendie et d'asphyxie sont loin d'être négligeables. Le combustible aggloméré coûte environ 3oo francs la tonne. Conclusion du rapport.. - « Aussi longtemps que l'industrie ne sera pas parvenue à produire ce charbon à des conditions vraiment économiques, c'est-à-dire à abaisser ce prix au quart de la valeur actuelle, le procédé ne semble appelé à prendre aucune part au chauffage des trains en France. » Que la vapeur soit empruntée Chauffage à la vapeur. à la machine ou à la chaudière, on a comme inconvénients: nécessité d'établir avec grand soin des conduites à pression de vapeur dont les fuites sont un danger ; difficulté d'entretenir les raccords, joints, soupapes et appareils de réglage; possibilité des congélations; difficulté pour l'intercalation des voitures ; solidarité entre le chauffage de toutes les voitures ; malaise souvent éprouvé par les voyageurs, par
suite d'une trop haute température. Chacun de ces deux modes présente en outre des conditions spéciales : 10 Vapeur empruntée à la locomotive.
Ce mode séduit parce qu'on utilise ainsi à un nouvel usage le personnel et le matériel ; mais il faut commencer par le chauffage une heure avant le départ, ce qui exigerait d'augmenter de l'effectif des machines ; de plus on ne peut appliquer ce procédéaux trains mixtes, où les voitures à voyageurs ne sont pas placées immédiatement derrière
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la locomotive ; enfin, au delà de 12 voitures, le chauffage n'est plus assez efficace. 2° Vapeur empruntée à une chaudière spéciale.
On a à sa disposition une grande capacité calorifique facile à régler, mais il n'est pas sans danger d'avoir, en cas de collision ou déraillement, une chaudière au milieu du train.
Conclusion du rapport. - « En résumé, ce système tend à se généraliser en Allemagne comme chauffage de
luxe et pour améliorer le confortable des lr" classes. En France, le but que nous poursuivons est tout autre : les rigueurs du climat n'exigent pas d'ailleurs un mode de .chauffage aussi énergique, et le tempérament du voyageur se prêterait difficilement à des séjours prolongés dans un wagon dont la température intérieure « dépasse généralement 200. Tous les voyageurs français « qui ont circulé dans les trains chauffés à la vapeur en rapportent une impression générale de malaise. En ré--
sumé et si l'on tient compte des objections que nous venons de récapituler, on est conduit à conclure que ce « mode de chauffage ne paraît pas approprié à l'exploitation des chemins de fer français. »
Chauffage à l'air chaud. - Les différents systèmes présentent les vices fondamentaux suivants L'air chaud envoyé dans les voitures se distribue suivant labides densités, ce qui est essentiellement malsain. La voiture remplie d'air chaud ne renferme qu'un approvisionnement insignifiant de calorique.
Les foyers donnent quelquefois passage aux gaz de la combustion.
Les essais de chaufferettes de toute nature n'ont donné que de médiocres résultats avec des dispositions compliquées.
Conclusion du rapport. - « Nous nous croyons en droit TOME XI , 1877.
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